Vol dans un hôtel de Conakry : Kémoko Camara met en évidence les failles sécuritaires de Palm Camayenne

Alpha Kabinet Doumbouya  DG de l'AGP
Alpha Kabinet Doumbouya, DG de l’AGP

Kémoko Camara, le voleur présumé d’un sac appartenant au directeur général de l’AGP (agence guinéenne de presse), le journaliste Alpha Kabiné Doumbouya, était devant le tribunal de première instance de Kaloum, ce mercredi 26 octobre 2016, a constaté sur place Guineematin.com, à travers deux de ses reporters.
Le présumé délinquant, a reconnu avoir volé le sac contenant plusieurs objets de M. Doumbouya, le 12 octobre 2016, en marge d’un séminaire parlementaire, tout en mettant en exergue les failles sécuritaires de cet hôtel. A la barre, Kémoko n’a dénoncé ni un complice, ni un receleur, malgré l’insistance sur ce point du juge audiencier, Saïkou Yaya Barry et la batterie des questions du procureur, Mamadou Dian Bora Diallo.

Âgé de 33 ans et se faisant passer pour un DJ, le présumé voleur dit vivre à Kagbélen avec sa femme et ses deux enfants.

Sur les faits qui lui sont reprochés, Kémoko Camara a dit « être invité par son ami Fodé Soumah (sans dire ce que ce dernier faisait à l’hôtel), pour l’aider ». Il ne dira pas plus sur son présumé complice. Toutefois, il a mis en évidence, le faible dispositif sécuritaire de l’hôtel Palm Camayenne. « Je suis rentré tranquillement, sans badge et sans être fouillé pour aller jusque dans la salle qui abritait l’atelier », dit-il, sans doute voulant montrer une certaine culpabilité de l’hôtel Palm Camayenne qui n’a rien fait pour empêcher ce vol…

Sur les circonstances de son arrestation, Kémoko, accuse la police de l’avoir trouvé chez lui à Kagbélen, pour l’interpeller la nuit. Il ne se rappelle même pas exactement de la date de son arrestation.

Pour leur part, la victime, Alpha Kabiné Doumbouyah, et le procureur ont dit que Kémoko Camara a été interpellé le lundi 25 octobre 2016, après avoir commis un autre vol à l’hôtel Riviera, pratiquement dans les mêmes circonstances que le premier vol. C’est d’ailleurs là où le sac de M. Doumbouya a été retrouvé.

Son trousseau de clés, un numéro de téléphone mentionné sur un papier et ses cartes bancaires, abandonnés par le voleur, ont été retrouvés eux, dans un taxi, avant d’être déposés par un chauffeur au près d’un agent de la CMIS, via un policier de la routière.

Et, c’est suite à cette découverte que le DG de l’AGP sera informé par sa banque. Et, à la DPJ, on lui a présenté non seulement son sac, ses clés, mais aussi son voleur et d’autres objets.

Curieusement, aucune explication claire ne sera donnée sur l’identité du ou des receleurs. C’est à la police également qu’un ordinateur dans un carton, sera présenté à la victime contre son outil de travail, pourtant estampillé « bien de l’Etat » avec un autocollant de l’AGP. D’où la question de savoir, qui sont ces têtes cachées derrière ces vols et cette insécurité affreuse dans les établissements hôteliers de Conakry. Une situation qui inquiète quand on sait les menaces et les attaques sanglantes enregistrées dans certains pays de la sous-région.

Au finish, le président du tribunal, a renvoyé le dossier à la huitaine, pour donner la chance aux deux parties à se faire assister de conseillers.

Abdallah Baldé et Abdoulaye Oumou Sow pour Guineematin.com

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