AG de l’UFDG : « la marche du 6 janvier est le dernier avertissement pour Alpha Condé »

Alors que la mouvance présidentielle a les yeux rivés vers les législatives du 16 février 2020, l’opposition est en ordre de bataille pour la marche du Front National de Défense de la Constitution (FNDC). A l’occasion de l’assemblée générale de ce samedi, 04 janvier 2020, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a invité ses militants à conférer à la marche du lundi prochain un éclat particulier. La rencontre a été présidée par Kalémodou Yansané en présence de plusieurs militants du principal parti de l’opposition, a constaté sur place Guineematin.com à travers deux de ses reporters.

Dans son adresse aux militants, Kalémodou Yansané, vice-président chargé des affaires économiques de l’UFDG, a commencé par présenter ses meilleurs vœux aux militants du parti. Revenant sur le reste du mandat du président Alpha Condé, Kalémodou a rappelé qu’il ne lui reste plus que quelques mois à passer à Sékhoutouréyah. Ce qui doit inciter à la mobilisation générale, surtout pour la marche du FNDC du 06 janvier 2020.

« Le séjour du professeur Alpha Condé à Sékhoutouréyah se comptait en années. Maintenant, c’est en mois. Quelqu’un a dit que c’est en octobre les élections présidentielles. Ce n’est pas les élections législatives qui intéressent le président Alpha Condé, ce qui l’intéresse aussi, ce n’est pas les législatives, c’est le 3ème mandat. C’est là le problème. Donc, le seul et unique mot d’ordre aujourd’hui, c’est de vous rappeler à la mobilisation grandiose qui doit avoir lieu le lundi, 6 janvier 2020, sur toute l’étendue du territoire national. Pour Conakry, elle commencera à la Tannerie à partir de 10 heures 00, et finira au stade du 28 septembre. Nous avons des meetings d’informations au niveau de tous les quartiers pour que dès lundi matin, jeunes, femmes, moins jeunes, qu’on se mobilise pour dire NON à Alpha Condé pour ce 3ème mandat ».

Parlant des accusations portées contre le FNDC par la CODENOC sur l’introduction d’armes en Guinée, Kalémodou Yansané a dit ça ne mérite pas de réponse. « Par principe, lorsqu’une arme est introduite frauduleusement à une frontière, c’est répréhensible. Mais aussi, lorsque vous collectez les impôts des citoyens guinéens, vous utiliser ces moyens pour aller payer ces armes, vous introduisez officiellement ces armes dans le pays, et vous utilisez ces armes-là pour tuer ce même peuple, c’est hautement répréhensible. Donc nous à l’UFDG, nous n’allons pas nous prononcer sur les rumeurs. Les rumeurs n’engagent que ceux qui les présentent, ceux qui les distillent. Si c’est la réalité, ça n’intéresse que le procureur de la République. L’UFDG ne va pas se distraire pas des propos des gens qui sont paniqués. Nous sommes habitués aux complots permanents. Le complot permanant ne reviendra plus en Guinée. Nous, nous voulons une élection libre et transparente. Donc, le seul mot d’ordre comme je le dis, c’est d’aller dès à présent mobiliser, préparer tout. Car lundi matin, nous prenons la rue pour le dernier avertissement à l’attention monsieur Alpha Condé qui est locataire du Palais Sékhoutouréyah jusqu’en décembre 2020 ».

D’ailleurs, Kalémodou Yansané a dit que la priorité aujourd’hui est l’installation des chefs de quartiers et districts à travers le pays. « Je voulais également rappeler que le parti UFDG n’a pas pour vocation de boycotter les élections. Nous avons plus de 2000 élus, plus de 120 maires. Nous avons seulement 4 conditions que je vais vous rappeler encore : la première condition la plus simple, c’est installer effectivement les quartiers pour lesquels l’UFDG est sorti premier. Nous voulons installer nos chefs de quartiers. La deuxième condition, c’est assainir le fichier électoral : ne pas diviser Kaloum par deux et multiplier Siguiri par trois. On n’est pas d’accord ; nous voulons un fichier assaini. Troisième condition, c’est de mettre à la tête de la CENI, un homme impartial, juste, correcte et efficace. Le dernier point, la dernière condition, autour de laquelle toutes ces mascarades-là tournent, c’est le référendum. Que le référendum ou le 3ème mandat passe par le référendum, ou que ça passe par le vote, nous ne voulons pas que le professeur Alpha Condé postule pour un 3ème mandat…La marche du 6 janvier est le dernier avertissement pour notre grand frère, Alpha Condé», a-t-il dit avec insistance.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

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