Annulation du prélèvement de 5% sur les salaires des fonctionnaires : « c’est un ouf de soulagement »

Pépé Balamou, secrétaire général du syndicat national de l'éducation
Pépé Balamou, secrétaire général du syndicat national de l’éducation

Comme annoncé précédemment, le comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD) a abrogé la mesure relative au prélèvement de 5% sur les salaires des fonctionnaires guinéens et 2% sur les pensions des retraités. Une mesure qui s’inscrivait dans le cadre de l’opérationnalisation de l’institut national d’assurance-maladie obligatoire (INAMO) et de la caisse nationale de prévoyance sociale des agents de l’Etat (CNPSAE).

Cette décision de la junte militaire au pouvoir est accueillie avec beaucoup de satisfaction par le secrétaire général du syndicat national de l’éducation (SNE), l’un des ceux qui étaient farouchement opposés à ce prélèvement. Dans un entretien qu’il a accordé à un journaliste de Guineematin.com, ce mercredi 15 septembre 2021, Michel Pépé Balamou a salué un ouf de soulagement.

« Le communiqué portant sur l’abrogation des mesures de prélèvement de 5% sur les salaires des fonctionnaires et 2% sur la pension des retraités est perçu comme un ouf de soulagement par le syndicat national de l’éducation. Ce n’est pas une surprise autant nous avons déjà riposté contre cela. Comme pour dire que toute cotisation sociale qui se fera pour nous, sans nous, est contre nous.

Donc, nous pensons que les conditions préalables n’étaient pas remplies pour la mise en place d’une assurance maladie obligatoire. Nous ne sommes pas contre bien entendu, mais il faut attendre que toutes ces conditions soient mises en place pour pouvoir procéder à la mise en œuvre de l’assurance maladie obligatoire », a-t-il déclaré.

Le syndicaliste exhorte aussi les nouvelles autorités guinéennes à rembourser aux fonctionnaires dont les salaires ont été ponctionnés fin août dernier, lorsque la mesure prise par l’ancien en concertation avec certaines centrales syndicales, est entrée en vigueur. « Nous demandons au CNRD non seulement de nous aider à rappeler les travailleurs qui ont vu leur salaire prélevé de 5% à la fin du mois d’août. Il faut qu’ils soient rétablis dans leurs droits.

Il faut aussi que des audits soient menés dans ce secteur, au niveau de l’institut national de l’assurance maladie obligatoire, au niveau de la caisse sociale des agents de l’Etat pour que les 18% que l’Etat donne depuis 2016, que les dépenses liées à cela soient justifiées aujourd’hui, pour que la composition du conseil d’administration de ces deux institutions soient adaptée à la recomposition actuelle du syndicalisme en Guinée », préconise Michel Pépé Balamou.

Mariame Diallo pour Guineematin.com

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