Antonio Souaré contre Ibrahima Sadio Bah : « le journaliste n’a commis aucun délit » (procureur)

Ibrahima Sadio Bah, journaliste sportif
Ibrahima Sadio Bah, journaliste sportif

Après avoir eu un camouflet dans le procès contre Salifou Camara (Super V) et Cie, le président de la fédération guinéenne de football, Mamadou Antonio Souaré, est sur le point de s’écrouler devant le journaliste sportif Ibrahima Sadio Bah qu’il a trimbalé en justice pour « dénonciation calomnieuse, diffamation et injures ». Car, en audience correctionnelle du jeudi dernier, 28 janvier 2021, le parquet du tribunal de première instance de Dixinn a requis la relaxe du journaliste pour « délit non constitué ».

La décision du tribunal dans cette affaire est attendue le 04 février prochain ; mais, à la lumière des débats qui ont lieu dans ce dossier, tout porte à croire que le tribunal suivra les réquisitions du ministère public, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui suit ce dossier.

C’est la quatrième fois que Ibrahima Sadio Bah a comparu pour cette affaire devant le tribunal de première instance de Dixinn. Et, pour l’audience de ce jeudi, c’était le tour des réquisitions et plaidoiries dans ce dossier qui l’oppose à son ancien patron de la fédération guinéenne de football. Le journaliste sportif était à la première loge pour écouter avec soulagement le ministère public demander sa relaxe dans cette affaire.

« Lorsque nous lisons les dispositions 363 et 375 du code pénal guinéen qui répriment ces infractions, on ne peut pas qualifier ces propos de diffamatoires, de calomnies ou d’injures. On ne peut pas dire que ces propos portent atteinte à l’honneur et à la réputation de Antonio Souaré. Le prévenu n’a fait que dénoncer les tares de la fédération guinéenne de football où il a travaillé pendant un moment. C’est ce qu’il a dénoncé. Il n’a fait que dire ce qui ne va pas au sein de la fédération guinéenne de football… Donc, le ministère public vous demande de le relaxer purement et simplement pour délit non constitué à son encontre », a requis le procureur Boubacar 1 Bah, sous le regard approbateur du prévenu.

D’ailleurs, ces réquisitions du ministère public ont été appuyées par l’avocat de la défense qui a senti le vent tourner en sa faveur dans cette affaire. Me Lazare Gbillimou a plaidé non coupable des faits articulés contre son client, tout en affirmant qu’il n’y a pas d’infraction comme tente de le faire croire la partie civile.

« Je plaide non coupable parce que les propos qu’il a tenus ne sont ni diffamatoires, ni calomnieux, encore moins injurieux. Il n’y a pas d’infraction. Il n’a fait que dénoncer un mauvais fonctionnement de l’institution. Au contraire, on devrait le plébisciter parce qu’il a informé le public. C’est grâce à lui que Antonio Souaré est aujourd’hui à la tête de la fédération guinéenne de football. Ils ont été des bons collaborateurs. Des bons collègues de services. Chacun d’eux reconnait les efforts de l’autre…Je vous demande de le renvoyer des fins de poursuites pour délit non constitué », a plaidé Me Lazare Gbillimou.

Finalement, le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 04 février prochain.

A suivre !

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620 58 95 27/664 41 32 27

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