Après la mort d’un agent, l’UFDG dit être «accablé» par les familles des détenus ! Entretien…

Honorable Aliou BahAprès la mort de Mamadou Saidou Bah, un des agents de la sécurité du chef de file de l’opposition guinéenne, les réactions continuent d’affluer. La dernière en date est celle du député uninominal de Ratoma, Mamadou Aliou Baldé, dans un entretien qu’il a accordé à Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Le député accuse les autorités guinéennes d’avoir mis fin aux jours du garde rapproché du président de l’UFDG, Mamadou Saidou Bah : « Ma réaction a été accablante quand j’ai appris le décès du garde corps de l’UFDG. On dit qu’il est décédé par suite de maladie, mais nous dirons qu’ils l’ont tué », a dit l’honorable Mohamed Aliou Bah.

Selon lui, cette accusation est fondée sur le refus catégorique des autorités guinéennes de laisser les quatre gardes de l’UFDG suivre des traitements adéquats : « ceux qui sont commis à la défense de ces jeunes ont demandé de leur accorder une liberté provisoire pour les transporter dans un centre spécialisé afin de faire correctement le diagnostic et procéder à leur traitement. Malheureusement, la juridiction de la République a refusé ; en commençant par le procureur jusqu’au juge d’instruction qui est censé comprendre et prendre toutes ces responsabilités pour apporter la liberté provisoire à ces jeunes là pour des soins appropriés « , a ajouté le député.

Mamadou Saïdou Bah, sécurité UFDG (2)Par ailleurs, le député uninominal de Ratoma prévient les autorités avec fermeté sur un éventuel décès des autres agents également malades et couchés à l’hôpital national Ignace Deen. « Ils ont assigné à l’hospitalisation les quatre au départ, alors que nous avons demandé leur liberté provisoire. Quand tu assignes quelqu’un à l’hospitalisation, tu dois au moins t’occuper de son traitement. Malheureusement, c’est nous qui nous sommes occupés de l’achat de tous les produits et du payement éventuel de leurs lits d’hospitalisation. Aujourd’hui, nous sommes accablés par les familles de ces détenus. Nous ne pouvons pas croiser les bras pour laisser les trois autres alités encore à l’hôpital mourir comme ça. Nous avons demandé une liberté provisoire. S’ils ne peuvent pas les traiter correctement, qu’ils nous les livrent pour que nous puissions nous en occuper. Je vous assure, je le dis et je le répète, si les autres passent par la même maille que le premier, je ne peux pas vraiment vous donner les conséquences qui vont en découler. Mais, qu’ils sachent que les gens ne resteront pas les bras croisés, parce qu’on les aura tués volontairement », a prévenu l’élu de Ratoma.

Enfin, Mamadou Aliou Bah affirme que la famille du garde du corps du président de l’UFDG, Mamadou Saidou Bah est aujourd’hui meurtrie et sans repères. Surtout que le défunt avait trois épouses et onze enfants.

Entretien réalisé et décrypté par Mamadou Mouctar Barry pour Guineematin.com

Tél. : 00224 621 607 907

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