Armistice : la France et la Guinée célèbrent la fin de la Grande Guerre à Conakry

Le 102ème anniversaire de l’armistice, signé le 11 novembre 1918 (ce qui a mis un terme à la Première Guerre mondiale), a été célébré ce mercredi, 11 novembre 2020, en France et dans les représentations diplomatiques du pays dans le monde. En Guinée, la cérémonie commémorative de cette date historique, qui marque la victoire des Alliés sur l’Allemagne, a eu lieu comme d’habitude au cimetière de Boulbinet, à Kaloum. Elle a connu la présence des cadres de l’Ambassade de France en Guinée, des officiers de l’armée guinéenne, et plusieurs diplomates accrédités dans le pays, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

C’est une cérémonie sobre qui a été organisée dans ce cimetière où reposent plusieurs soldats, sous-officiers et officiers français et guinéens, ayant perdu la vie pendant la Grande Guerre. Elle a été marquée par des dépôts de gerbes de fleurs en hommage à ces martyrs mais aussi des prières pour leur repos de leurs âmes. Dans son intervention de circonstance, Son Excellence Marc FONBAUSTIER, Ambassadeur de France en Guinée et en Sierra Leone, a indiqué que cette célébration revêt un caractère particulier cette année.

« C’est une cérémonie qui a un relief particulier, puisqu’elle correspond à Paris en ce moment, à des cérémonies importantes qui mettent fin à un cycle de mémoire de la Grande Guerre, première chose. Deuxièmement, nous avons, avec le directeur du cabinet du ministre d’Etat (ministre de la Défense nationale), honoré les morts : guinéens et français, qui sont tombés dans des combats justes pour nos valeurs. Et troisième chose, cette relation de défense entre la France et la Guinée correspond à une relation qui est forte et danse, qui est un socle de la relation d’Etat. Je voudrais aussi dire que mes collègues diplomates qui sont venus, sont là pour montrer qu’aujourd’hui, la communauté internationale a plus que jamais besoin d’être unie pour relever les défis de notre temps », a dit le diplomate français.

Abondant dans le même sens, le Général de brigade Sidi Yaya Camara, directeur de cabinet du ministère de la Défense nationale, a salué la mémoire des français et africains, particulièrement les Guinéens, qui ont perdu la vie lors de cette guerre mondiale. Selon lui, sa participation ainsi que celle des autres officiers de l’armée guinéenne à cette cérémonie, témoigne de l’excellence des rapports qu’il y a entre la Guinée et la France. « Je voudrais signifier que ladite cérémonie est un instant de mémoire. C’est un instant de mémoire par rapport à nos morts qui, au compte de l’armée française, ont combattu dans les rangs des tirailleurs sénégalais pendant cette guerre qu’on a toujours appelée la Grande Guerre.

Parce qu’en réalité, elle fut pour l’humanité, la guerre la plus dévastatrice à l’époque, elle fut la guerre la plus meurtrière. Et, y ont pris part honorablement, les tirailleurs sénégalais. On les a appelés tirailleurs sénégalais, parce que c’est à partir du Sénégal que l’embarquement se faisait. Sinon, il y avait plus de guinéens que de sénégalais. En ce jour mémorable, c’est vraiment réconfortant pour nous, que la République française accepte de commémorer cet anniversaire dans ce cimetière, où il y a des français et d’autres citoyens. A cette occasion, je voudrais dire que cette cérémonie commémorative, est un signe fort de l’excellence de la coopération entre la République française et la République de Guinée », a dit le représentant du ministre guinéen à la Défense nationale.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
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