Arrestation de Sorya Bangoura (UFDG-Matam) : les raisons (police)

Contrôleur général Boubacar Kassé, porte-parole de la police nationale

Comme indiqué dans une de nos précédentes dépêches de Guineematin.com, le premier responsable de la fédération de l’UFDG à Matam a été arrêté par la police avant-hier, vendredi 06 août 2021, à son domicile. Sorya Bangoura est détenu, depuis, par le commissariat de police de Matam qui a déjà libéré ses compagnons d’infortune…

Contactée au téléphone par notre rédaction, la police nationale a expliqué que le premier responsable à Matam de la principale formation politique de l’opposition guinéenne a violé une disposition de l’état d’urgence sanitaire en vigueur dans le pays.

Le contrôleur général Boubacar Kassé a expliqué à un journaliste de Guineematin.com que le conseiller communal de l’UFDG a été arrêté pour avoir ouvert une boite de nuit en cette période de propagation du Covid19. Le porte-parole de la police nationale a précisé que si le couvre-feu est instauré entre 22 heures et 04 heures, la fermeture des boites de nuit elle est en vigueur de jour comme de nuit. Donc, les agents faire une descente et procéder à des arrestations à 19 heures…

« Sorya Bangoura a une boite de nuit qu’il ouvre, alors qu’il est formellement interdit d’ouvrir des boîtes de nuit en cette période. Il y a eu une descente là-bas, on a constaté qu’il a une boîte de nuit qui est ouverte. C’est pourquoi on l’a arrêté, ce n’est lié qu’à ça et rien d’autre. Quelque soit l’heure de son arrestation, on dit que les boîtes de nuit sont hermétiquement fermées, de jour et de nuit. Maintenant, s’ils sont en porte-à-faux avec la législation en la matière, il n’y a pas de problème, il sera interpellé. Donc, il n’a pas été interpellé pour quoi que ce soit, sauf qu’il entretient une boîte de nuit », a expliqué le général Kassé.

Joints au téléphone avant, certains proches de l’opposant avaient parlé de raisons politiques, en faisant un lien avec l’annonce de la reprise des manifestations de rue par l’UFDG pour réclamer la libération des prisonniers politiques et autres. Mais, pour ce responsable de la police, ça n’a rien à voir…

« Par rapport à la pandémie du Covid-19, il est dit à tout le monde que des dispositions sont prises. Parmi elles, la fermeture des boîtes de nuit. Et, c’est de ça qu’il s’agit », a ajouté le porte-parole de la police nationale. 

Propos recueillis et décryptés par Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

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