La plénière d’hier, mercredi 14 juin 2017, a donné l’occasion aux principaux groupes politiques de l’Assemblée nationale de démontrer et d’argumenter leur position par rapport à l’adoption de la loi plan portant sur le programme national de développement économique et social (PNDES).
Après la lecture du rapport par l’honorable Alpha Mohamed Diallo, les questions des députés et les réponses de Hadja Mama Kanny Diallo, ce fut le tour des présidents des groupes parlementaires de donner leur position par rapport au texte à travers un grand oral.
Une occasion que le leader du groupe Libéral-démocrate, Dr Fodé Oussou Fofana, n’a pas ratée pour dire la conviction de groupe politique.
Si le pharmacien a appelé sans hésitation ses collègues à approuver les accords de coopération soumis à la représentation nationale et portants sur l’Ethiopie et la Turquie, l’opposant a fouillé le dictionnaire pour décortiquer le PNDS.
Pour lui, le PNDS est un document important mais c’est le contenu et sa mise en œuvre qui posent problème, croit-il.
Toute fois, le Chef des libéraux a exprimé sa « satisfaction à l’endroit de Mme Mama Kanny Diallo du plan et de la coopération pour sa disponibilité ».
Il note cependant que 18 mois des 60 prévus par l’exécution du plan sont écoulés. De passage, un paragraphe a été réservé à la gouvernance caractérisée selon par la gabegie et le détournement des deniers publics ». Pessimiste, il relève que le Plan quinquennal 2011-2015 n’avait atteint ses objectifs. Il en veut pour preuve que le plan quinquennal 2016-2020 a été élaboré à base des données 2012.
Même si les préoccupations de certains départements sont pris en compte. L’opposant souligne que « certains projets mentionnés notamment dans les transports et l’énergie sont futuristes. C’est le cas de la construction du chemin de fer Conakry-Bamako-Bobo Djoulasso, l’aéroport international de Mafrinya, le barrage de Koukoutamba, le bitumage de plus de 1000 km de route, … », avant d’expliquer que le budget 2017 n’intègre pas les parts du PNDS.
En conclusion, souligne Dr Fodé Oussou, « ce PNDS est populiste et électoraliste. Appelle à réserver un vote négatif ».
Pour sa part, le Patron de l’Alliance républicaine, Dr Ibrahima Deen Touré, après avoir salué le gouvernement pour la conception de ce document, a relevé un certain nombre de préoccupations, fait des remarques et proposé des suggestions avant de lancer un appel à tous les députés à réserver un vote positif au document.
Le Président de la majorité présidentielle, Amadou Damaro Camara, attendu au pupitre pour démonter les arguments de l’opposition, n’a pas failli à la règle.
Son introduction sera faite par une citation de l’écrivain français, Albert Camus avant de souligner que « la génération de maintenant et celle d’avant n’ont pas la même éducation ».
Pour lui, la rhétorique est plus dangereuse que l’arme atomique et insiste qu’il faut avant tout savoir la place et le rôle du climat social apaisé dans pays. L’invite est lancée à l’endroit de tous les camps politiques.
Parlant du Plan proprement dit, le Chef du Rpg-Arc-en-ciel au Parlement, choisit « dans cette situation, d’être dans l’esprit du plan que dans la lettre ». Il a invité ensuite la ministre à prendre en compte toutes les observations des députés aussi bien de l’opposition que du centre et de la majorité. Puisqu’il faut envoyer le texte au contexte…, souligne t-il.
A ses adversaires de l’’Ufdg, le Président du groupe de la majorité relève que « les discours-réponses sont rédigés avant le débat. Ils auraient au moins amélioré certains passages après avoir écouté les débats ». Naturellement, après avoir félicité le gouvernement pour cette initiative de doter le pays d’un plan de développement économique et social, il a appelé les députés à l’approbation du texte.
Ces consignes suivies à la lettre, les députés ont majoritairement approuvé le Plan et les deux autres textes de coopération.
Abdallah Baldé pour Guineematin.com
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