Assemblée nationale : les députés adoptent la LFR 2020 qui s’établit à environ 27 mille milliards GNF

L’Assemblée nationale guinéenne, réunie en séance plénière ce mardi, 24 novembre 2020, a adopté le volet dépenses et le rapport final de la loi de finances rectificative 2020. Ce sont au total, 99 députés sur les 114 inscrits qui ont pris part à ce travail qui a enregistré la présence du ministre du budget Ismaël Dioubaté, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses journalistes.

Selon le rapporteur général de la commission économique, financière, plan et coopération, Aboubacar Adama Sylla, les recettes et les dépenses sont équilibrées au compte de la Loi de finances rectificative 2020, à 26 mille 829 milliards 327 millions 87 mille 855 francs guinéens.

Les recettes révisées sont estimées à 21 mille 364 milliards 139 millions 24 mille 737 GNF, un montant qui a connu une baisse de plus de 334 milliards de francs guinéens. Les dépenses révisées se chiffrent à 26 mille 829 milliards 33 millions contre une enveloppe projetée de 26 mille 730 milliards 72 millions, soit une augmentation de 98 milliards 61 millions de francs guinéens. Le déficit de la LFR 2020 est chiffré à 5 mille 465 milliards 188 millions 63 mille 405 francs guinéens.

Ainsi donc, et vu les contraintes économiques imposées par la pandémie du coronavirus, les députés ont autorisé le gouvernement à combler ce déficit par la contraction des emprunts pour 6 919 582 149 675 GNF ; le recouvrement des créances sur les entreprises et autres redevables pour 224 605 913 444 GNF et la procédure au remboursement du capital des emprunts pour 1 679 000 000 000 GNF, dont 913 000 000 000 en emprunts intérieurs et 766 000 000 000 en emprunts extérieurs.

Pour la réalisation de ces objectifs, des mesures nouvelles ont été initiées notamment :

  • l’ouverture d’un Budget d’Affectation Spéciale (BAS) dénommé Fonds Commun de l’Éducation pour 35 379 300 000 GNF sur financement de l’Agence Française de Développement (AFD) et de l’UNICEF (Art 6 et 7) ;
  • l’accompagnement fiscal des entreprises dans le cadre de la mise en œuvre du plan de riposte économique à la crise sanitaire du coronavirus (Art 8 à 14) ;
  • la réduction du taux de la taxe  sur les assurances (Art 15) ;
  • la déductibilité des primes d’assurance-vie (Art 16) ;
  • la réduction à 0% de la taxe  sur l’importation des matières premières de l’industrie (Art  17);
  • la suspension au titre de l’exercice 2020 de l’application du tarif de la taxe sur les boissons alcoolisées produites en Guinée (Art 18).

Les projections budgétaires révisées, tant au niveau des recettes, des dépenses ainsi que le financement du solde, sont bâties sur :

Un taux de croissance économique de 5,2% du PIB contre 6,3% dans la LFI ;

Un taux d’inflation moyen de 9,7% contre 8,3% en LFI ;

Un taux de pression fiscale de 12,70% contre 13,50% en LFI.

Au terme des débats, les responsables des groupes parlementaires ont pris la parole pour réitérer les observations et les recommandations des députés avant d’insister sur la nécessité de préserver la cohérence des objectifs économiques poursuivis et définis par le plan national du développement économique et social, (PNDES).

A partir de demain, mercredi 25 novembre jusqu’au 30 décembre 2020, les députés vont se consacrer à l’examen du projet de Loi de finances initiale 2021. Sa présentation sera faite ce mercredi, à 10 heures, par les ministres responsables du pool économique et le Gouverneur de la Banque centrale.

Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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