Attaque du siège du RPG à Boké : les sages demandent le départ des agents de la sécurité

Les manifestations sanglantes qui ont déjà entraîné deux morts (par balles réelles) et plus de soixante blessés (dont dix par balles réelles) à Boké continuent de préoccuper les populations locales. Dans la matinée de ce vendredi, 15 septembre 2017, c’est à la mosquée centrale de Boké que les sages ont eu une réunion avec les responsables de la sécurité, sous la direction du colonel Hassane Tounkara, commissaire central de la police, rapporte le correspondant de Guineematin.com à Boké.

Parmi les dégâts enregistrés dans la journée de ce vendredi, il y a l’attaque du siège local du parti au pouvoir, le RPG arc-en-ciel au quartier Tomboya, tout près de la mosquée centrale de Boké. Guineematin.com a appris que le responsable chargé des élections du RPG arc-en-ciel et ancien vice-directeur de la campagne présidentielle de 2015 est accusé par les manifestants d’assistance alimentaire aux forces de l’ordre qu’ils considèrent comme des ennemis venus pour tirer sur les citoyens locaux…

Justement, dans la mosquée, les sages de la ville ont reçu les responsables de la sécurité qui leur ont demandé d’intervenir auprès des jeunes. Mais, ces autorités morales ont conditionné toute sensibilisation des jeunes par le retrait des agents de la sécurité venus de Kamsar et de Conakry.

Seulement, au sortir de cette réunion, un informateur a joint Elhadj Diouhé Bah, le premier imam de Boké au téléphone pour l’informer qu’il y a des jeunes  qui veulent attaquer sa maison…

Bref, depuis l’arrivée des renforts, la ville de Boké est devenue incontrôlable. Tout intervenant est considéré comme un menteur par les jeunes, révoltés contre les fausses promesses du Gouvernement qu’ils accusent de refuser d’électrifier leur ville.

A suivre !

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