Badra Koné persiste : « il n’y a qu’une seule NGP en Guinée, et j’en suis le président »

Badra Koné, président du mouvement « la Nouvelle Génération Politique » (NGP)

Resté silencieux depuis depuis son « éviction » à la tête de la Nouvelle Génération Politique (NGP) par certains responsables de ce mouvement politique, Badra Koné est sorti du bois pour répondre à ses adversaires. Ce dimanche 22 novembre 2020, le camp du vice maire de la commune de Matam a organisé un congrès extraordinaire au cours duquel il a annoncé l’exclusion des frondeurs. Ces 9 membres du bureau exécutif de la NGP ont été remplacés à leurs postes, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était sur place.

Les bisbilles au sein du mouvement la Nouvelle Génération Politique (NGP) sont loin peut-être de trouver leur épilogue. Récemment « destitué » par neuf membres du bureau exécutif qu’il dirigeait, Badra Koné n’est pas prêt à lâcher du lest. Celui qui se réclame toujours comme étant le seul président de ce mouvement politique, a organisé un congrès ce dimanche pour remplacer les frondeurs qui, selon lui, se sont auto-exclus du bureau exécutif. « Je remercie les membres de la NGP pour la bonne organisation de ce congrès. Ce congrès partiel appelé aussi congrès extraordinaire est organisé pour des raisons que vous connaissez tous.

Ces nouveaux responsables qui viennent d’être élus remplacent ainsi les neufs autres qui se sont auto-exclus pour faute lourde, à travers la violation des textes fondateurs de la NGP. La loi est dure, mais c’est la loi. A partir de ce soir, nos anciens collègues ne sont plus membres du bureau exécutif de la NGP. Ils peuvent encore rester militants et sympathisants, ce n’est pas un problème. Ils sont exclus du bureau exécutif parce qu’ils n’ont pu assumer les responsabilités qu’on leur avait confiées », a déclaré le vice maire de la commune de Matam, précisant que son silence sur cette crise était stratégique.

« Depuis le début de ces contestations, je ne m’étais jamais exprimé. Le silence aussi est une sorte de réponse. Mon silence a des raisons. Une association politique et une entreprise ne sont pas gérées de la même façon. Je suis président de la NGP, s’il y a des problèmes, comme c’était le cas je ne pouvais prendre une décision de façon solitaire. Il m’a fallu écouter les autres membres et prendre ensemble une décision. On a brûlé toutes les étapes, la dernière étape était celle qu’on a connue aujourd’hui. C’est cela la démocratie », a-t-il expliqué en langue nationale soussou.

Badra Koné, qui annonce une conférence de presse ce lundi, promet de faire des déballages. Selon lui, ses anciens collaborateurs ont été achetés avec des billets de banque. Car, dit-il, conformément aux statuts et règlements de la NGP, il avait été convenu de ne soutenir aucun des anciens leaders politiques en lice pour la présidentielle du 18 octobre dernier. « Il n’y a pas deux NGP, ni trois NGP ; il n’y a qu’une seule NGP en République de Guinée. Et, j’en suis le président. Ce lundi, je vais le justifier avec preuves à l’appui. La jeunesse de la NGP, restons concentrés. En Guinée, dès qu’un jeune se lève pour mettre en place une dynamique, lorsque des gens s’aperçoivent que cette dynamique menace leurs intérêts, ils font tout pour casser cette dynamique.

Ils achètent des gens, souvent même tes proches pour qu’ils s’en prennent à toi. De l’argent a été donné à des membres de la NGP pour qu’ils cassent la dynamique du mouvement. Mais je vous dis ici et maintenant que ça ne marchera pas. Alpha Condé est au pouvoir, il a beaucoup d’argent, mais nous avons refusé de le suivre malgré tous les moyens dont il dispose. Nous avons dit que nous n’accompagnons aucun des anciens leaders, parce que nous œuvrons pour le renouvellement de la classe politique. Nous devons être cohérents avec nous-mêmes », a lancé le jeune leader politique.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

Facebook Comments Box