Bakary Mansaré, vice-président de la CENI : « nous souhaitons convertir les méfiances en confiance »

Bakary Mansaré, vice président de la CENI et président du comité inter-partis

Comme annoncé précédemment, la CENI a organisé ce vendredi, 3 juillet 2020, la première réunion technique du comité inter-parties, dans le cadre des préparatifs de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020. La rencontre a mobilisé plusieurs acteurs concernés par le processus électoral, dont des partis politiques, des acteurs de la société civile et des partenaires techniques et financiers. Ils ont discuté autour des conditions pratiques de l’organisation de cette échéance électorale, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était sur place.

Ces travaux étaient axés sur la présentation des dispositions relatives à la mise en place des démembrements de la CENI, la révision exceptionnelle des listes électorales complémentaires et le chronogramme de la présidentielle 2020 aux acteurs majeurs du processus électoral.

Selon Bakary Mansaré, vice-président de la CENI et président du comité inter-parties, l’objectif est d’impliquer toutes les parties concernées dans la conduite du processus électoral, afin d’aller à une élection crédible et apaisée.

Bakary Mansaré, vice président de la CENI et président du comité inter-partis

« Nous sommes là pour discuter avec les acteurs électoraux autour de trois thématiques majeures à savoir : le projet de chronogramme technique élaboré par la CENI, la remobilisation des démembrements de la CENI et la révision à titre exceptionnel des listes électorales. Parce que déjà, certains partis ont des craintes, des suspicions et des méfiances que nous souhaitons convertir en confiance. Pour que chaque acteur puisse faire des observations, des propositions afin que la CENI puisse s’assurer que ses démarches et ses initiatives bénéficient des soins de confiance des acteurs impliqués dans le processus électoral. Nous allons pour l’organisation des élections présidentielles du 18 octobre 2020.

Et pour cela, la CENI sollicite l’implication de tous les acteurs majeurs notamment : les partis politiques de l’opposition et de la mouvance, et les partenaires. La CENI sait compter sur les partis pour lever toutes les options du processus mais aussi la société civile pour qu’elle s’implique activement dans l’observation électorale et l’observation à titre exceptionnel de la révision des listes électorales qui débute le 17 juillet 2020. Nous comptons également sur nos partenaires pour leur accompagnement technique et financier pour la bonne marche de ces élections ; les médias pour l’information et l’éducation des partis en liste ; et toute la population afin de favoriser une élection apaisée », a-t-il déclaré.

Dans l’organisation de cette activité, la CENI est accompagnée par l’Institut National Démocratique (NDI), partenaire technique et financier du processus électoral guinéen. Paul Amegakpo, le représentant résident de cette organisation en Guinée, souligne que ce genre de concertation est primordial pour la réussite de ce processus. « Cette rencontre permet d’offrir une plateforme entre les acteurs du processus électoral pour qu’ils puissent trouver un consensus sur la manière de conduire et de gérer le processus et que les points de divergence soient pris en compte par la CENI et par les décideurs publics pour que toutes les conditions soient réunies pour une élection crédible, transparente, inclusive et apaisée. Quel que soit nous notre accompagnement, si les acteurs ne s’entendent pas, ne se concertent pas, le chronogramme ne sera pas respecté. Aucune élection ne s’organise dans l’absentéisme. Les élections sont exigeantes à la fois politiquement et techniquement. Donc, il faut les acteurs acceptent de s’impliquer et de participer au processus », a-t-il exhorté.

A l’issue de la rencontre, certains participants ont exprimé leur satisfaction. C’est le cas de Jean Paul Sarr, vice-président du PUP. « Je crois que c’est une très bonne chose de réunir les compétiteurs pour échanger sur l’ensemble des éléments qui concourent à une élection apaisée. On s’est posé des questions après l’annonce de la date du 18 octobre par la CENI, mais nous nous sommes retournés pour regarder les lois. Et, aujourd’hui, c’est ce qui a été dit dans la salle, c’est-à-dire qu’on a tenu compte de 60 jours au minimum ou 90 jours au maximum. C’est ce qui coïncide à la date du 18 octobre. Normalement, ça devait être le 22 octobre. Mais puisque cela tombe sur un jour ouvrable, ils ont préféré le ramener au 18 octobre qui sera un dimanche.

Mais ce qui est important, c’est de prendre tous les partis en considération, surtout le PUP qui a eu à gérer ce pays. Il est donc important que toutes les expériences accumulées durant toutes ces années soient profitables à tous les autres partis. Donc, nous apprécions parce que nous assistons pratiquement à toutes les rencontres du comité inter-parties (CIP) pour écouter les uns et autres afin de trouver un consensus. Parce que la paix doit être le dénominateur commun pour tous les Guinéens. Si vous voyez que la CENI a pris une telle décision (la proposition de la date du 18 octobre pour la tenue de l’élection présidentielle), c’est qu’elle a réuni toutes les dispositions pour le faire. Nous, on a confiance à la CENI et nous participerons à ces élections », a dit l’ancien ministre sous l’ère Conté.

A rappeler que les principaux partis d’opposition du pays ont boudé cette rencontre. L’ambassade de France en Guinée n’a pas également envoyé de représentant à ces travaux.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

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