Banfélè (Kouroussa) : rencontre entre gestionnaires et riverains du Parc National du Haut Niger

Un atelier de consultation communautaire des populations riveraines pour la réserve de biosphère et le Parc National du Haut Niger (PNHN) pour le renforcement de la gestion concertée et inclusive s’est tenue dans la sous-préfecture de Banfélè, à Kouroussa, dans les journées du samedi 14 et du dimanche 15 décembre 2019. Plusieurs villages de Faranah, Kouroussa, Dabola et Kankan ont pris part à ce rendez-vous qui s’est tenu à la maison des jeunes de Banfélè, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé à Faranah.

Adjudant Aboubacar Samoura, conservateur en chef du Parc National du Haut Niger

Adjudant Aboubacar Samoura, conservateur en chef du Parc National du Haut Niger, a expliqué les raisons de la tenue de cet atelier. « Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de la gouvernance du Parc National du Haut Niger à travers un dialogue franc entre les usagers des ressources naturelles et les gestionnaires du parc. Depuis 1998, l’année de la tenue de l’assemblée de Sanguiana, il n’y a pas eu d’autres assemblées. Ceci s’est traduit par la rupture totale du dialogue entre les gestionnaires du parc et les villages riverains, entrainant ainsi la violation de la convention et le règlement intérieur du parc à travers la coupe commerciale du bois d’œuvre, la chasse commerciale, la pêche illégale, l’avancée du front agricole, le surpâturage, l’exploitation artisanale de l’or et les conflits entre agents conservateurs et communautés. C’est pour palier à ces fléaux qui menacent dangereusement la survie du parc, qui est l’un des plus grands et importants pour sa richesse en biodiversité, que nous avons jugé nécessaire d’organiser cette assemblée qui va sans nul doute améliorer la gestion du parc », a-t-il laissé entendre.

Mory Fodé Diané, inspecteur régional de l’environnement des eaux et forêts de Faranah

De son côté, Mory Fodé Diané, inspecteur régional de l’environnement des eaux et forêts de Faranah, a rappelé l’importance de cette consultation. « La consultation communautaire est une approche qui vise à trouver des solutions locales aux problèmes environnementaux globaux. Elle vise exclusivement les structures locales de gestion, les ONG partenaires, les élus locaux, les partenaires techniques et financiers et les services techniques », a-t-il énuméré.

Colonel Radar Nishili, représentant de l’UNOPS

Pour sa part, le Colonel Radar Nishili, représentant de l’UNOPS (Organisation des Nations Unies pour les Services d’Appui aux Projets) à Conakry, est revenu sur ce que son organisme a fait pour la gestion de cette aire protégée. « Nous à l’UNOPS, nous sommes en train d’appuyer le ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts dans l’accompagnement de la gestion des aires protégées de la Guinée. Chaque aire protégée a ses difficultés, chaque aire protégée a ses spécificités. Pendant que nous étions entrain de mener une étude sur l’efficacité des aires protégées, il s’est fait sentir que pour le Parc National du Haut Niger, c’est la cohabitation entre parc population qui semblait être un problème le plus crucial. C’est ce qui a fait que nous jugé utile de consulter les wâ-ton (surveillants de la brousse), les conservateurs de la nature et les jeunes pour qu’ensemble nous puissions dialoguer avec les communautés afin de savoir exactement le niveau de ce conflit, quelles sont les causes, et savoir quelles peuvent être le pistes de solution »

Rendez-vous est pris pour janvier 2020 pour la suite des consultations dans le cadre de la sauvegarde et une gestion durable du Parc National du Haut Niger.

De Faranah, Bangoura Mamadouba pour Guineematin.com

Tel : 00224 620 24 15 13 /660 27 27 07

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