BEPC/Georges Niang révèle : « il a fallu que je m’engage à payer plus de 400 000 francs… »

Niang Georges Sagna, président de l’Union guinéenne des aveugles et malvoyants de Guinée
Niang Georges Sagna, président de l’Union guinéenne des aveugles et malvoyants de Guinée

C’est une révélation choquante que le président de l’union guinéenne des aveugles et malvoyants a faite dans un entretien accordé à Guineematin.com, ce lundi 26 juillet 2021. Georges Sagna Niang annonce avoir été obligé de prendre l’engagement de payer la prime de surveillance pour que les candidats déficients visuels puissent participer à cet examen national. Une réalité qui contraste avec l’engagement des autorités guinéennes à promouvoir l’éducation inclusive dans le pays.

Cette année, ils sont trois candidats déficients visuels dont une fille, à affronter les épreuves du brevet d’études du premier cycle (BEPC). Et s’ils ont réussi à participer à cet examen national, c’est en partie grâce aux efforts fournis par Georges Sagna Niang, le président de l’union guinéenne des aveugles et malvoyants.

Ce dernier s’est battu avec courage et détermination pour lever les multiples obstacles qui risquaient sérieusement de barrer la route à ces candidats. Il a d’abord fait en sorte qu’ils soient réunis dans le même centre d’examen (au lycée 1er mars de Matam). Mais cela ne suffisait pas. Il a dû aussi s’engager à payer la prime du surveillant qui leur sera affecté.

« Il a fallu que je m’engage personnellement à payer la prime du surveillant spécialisé qui s’élève à un peu plus de 400 000 GNF pour que les enfants puissent participer à cet examen. Parce que selon la DCE de Matam, le surveillant spécialisé en braille n’est pas pris en charge dans le budget du BEPC. Nous déplorons cela », a dit Georges Sagna Niang.

Et ce qui fait le plus mal au président de l’union guinéenne des aveugles et malvoyants, c’est le fait que les problèmes rencontrés par les candidats déficients visuels ne sont pas nouveaux. Mais jusque-là, les autorités n’ont pas pris de dispositions pour les résoudre. « Chaque année, nous avons des difficultés de prise en charge effective des candidats malvoyants. Il nous faut faire les mêmes démarches au niveau des mêmes autorités qui font la sourde oreille.

Jusqu’à 15 heures hier, nous étions sur les démarches. De la surveillance jusqu’à la correction, nous rencontrons des problèmes. C’est une situation alarmante qui me fait saigner le cœur. Le ministre de l’éducation doit prendre à bras le corps la problématique des déficients visuels pour que l’éducation inclusive soit une réalité sur le terrain au lieu de rester sur des papiers », a lancé Georges Sagna Niang.

Mamadou Yaya Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 622673681

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