Bicéphalisme à la CENI : « j’ai tout ce qu’il faut pour travailler : les clés, le matériel… », dit Me Salif Kébé

Me Amadou Salif Kébé, porte-parole de la CENI
Me Amadou Salif Kébé, porte-parole de la CENI

Les chemins qui mènent au siège de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) restent barricadés depuis la matinée du mercredi 02 août 2017 par des gendarmes et policiers. Une situation liée à la guerre de leadership entre les deux présidents de l’institution, a constaté sur place de Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Il est 18h10’ ce mercredi 02 août 2017, quand notre reporter a tenté d’accéder au siège de la CENI. Des agents des forces de sécurité (gendarmes et policiers), bloquent les deux issues menant à l’immeuble abritant l’institution électorale. L’accès des lieux se fait suite à une minutieuse fouille.

C’est seulement aux environs de 20h 45’ que notre reporter a pu franchir la barrière pour pouvoir se poster devant le siège de l’institution. Au même moment, Me Salif Kebé qui vient d’être désigné président de la CENI par ses pairs, revoyait la troupe présente. Apres un échange d’à peu près 5 minutes, Me Kébé se dirige vers son véhicule, accompagné de deux agents de la gendarmerie.

Approché par Guineematin.com, Me Salif Kébé indique qu’il n’y a plus de problème à la CENI. Il ajoute qu’il est dans toutes les dispositions pour assume sa fonction de président de l’institution. « J’ai tout ce qu’il faut pour travailler. Les clés, le matériel, tout est à ma disposition », soutient-il.

A la question de savoir pourquoi, il ne va pas avec la flèche (la sirène), Me Salif Kébé dit « ne pas en avoir besoin pour assumer ma fonction. Bakary est considéré comme les autres commissaires. Il a droit à des gardes, et cela n’est pas un problème en soi », lance-t-il avant de partir avec son véhicule. Il laisse sur place la flèche et Bakary Fofana, toujours à son bureau à cette heure.

Au cours d’un entretien, Me Kébé va donner des instructions au chef de l’unité qui assure la sécurité à la CENI : « oui monsieur le président, j’irai avec lui (Bakary Fofana, ndlr) et quatre agents qui seront postés chez lui », a laissé entendre l’agent.

Au moment où notre reporter quittait les lieux, à 22H 50’, une forte pluie s’abattait sur Conakry. Les agents, déjà à l’abri, laissaient désormais les véhicules traverser.

Abdoulaye Oumou Sow pour Guineematin.com

Tél : (00224) 620848501

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