Bouréma Condé à Kourémalé : « la frontière est une histoire des blancs »

Deux jours après les violents affrontements qui ont opposé des guinéens et des maliens, dimanche à Kourémalé, frontière entre les deux pays, le ministre guinéen de l’administration du territoire et de la décentralisation est arrivé ce mardi, 08 mai dans la localité. Le général Bouréma Condé est allé constater les dégâts enregistrés sur place et prôner la paix et l’entente entre les deux communautés concernées, rapporte le correspondant de Guineematin.com à Siguiri.

Le général Bouréma Condé s’est rendu à Kourémalé sur instruction du président de la République, Alpha Condé. Le ministre guinéen de l’administration du territoire et de la décentralisation est allé faire l’état des lieux, c’est-à-dire, constater les dégâts enregistrés des deux côtés de la frontière guinéo-malienne, mais aussi prôner la paix et l’unité. Il a rencontré d’abord des représentants des deux communautés, guinéenne et malienne, riveraines de la frontière pour les sensibiliser au maintien de la paix et de l’entente entre elles. Le ministre a rappelé notamment les liens historiques de solidarité et de fraternité entre la Guinée et le Mali.

« Depuis les temps les plus reculés, la Guinée et le Mali ont toujours préservé la paix et l’union. Pendant l’agression de 1970 en Guinée, le président malien à l’époque, Moussa Traoré, avait demandé aux maliens de se porter volontaires pour aller aider le pays ; pendant l’épidémie d’Ebola, le Mali a prouvé la même fraternité pour la Guinée. Au nord du Mali, on peut compter au moins plus de 1500 militaires guinéens, et plus de 36 militaires guinéens ont été tués dans la bataille pour délivrer le Mali. La frontière est une histoire des blancs, nous sommes des frères, des beaux », a dit l’émissaire d’Alpha Condé.

Après avoir rappelé ces quelques faits qui témoignent des bons rapports entre la Guinée et le Mali, Bouréma Condé a invité les citoyens des deux pays, notamment ceux habitant les deux côtés de la frontière, à maintenir ces liens historiques. « Entre les deux présidents (guinéen et malien), c’est la paix et l’unité, vous devriez aussi préserver la même paix et l’unité, et respecter le voisinage. Nous sommes des parents, la frontière existe c’est vrai, mais cette frontière est posée par les blancs. Mais entre nous Keita, Condé, Traoré peut-on mettre de la frontière ? », s’est interrogé le ministre guinéen, qui a répondu lui-même par la négative à sa question.

Après cette rencontre de sensibilisation, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation est allé évaluer les dégâts enregistrés sur le terrain.

De Siguiri, Bérété Lancéï Condé pour Guineematin.com

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