Calendrier des examens nationaux : ce qu’en dit Pépé Balamou du SNE

Michel Pépé Balamou, secrétaire général du Syndicat National de l’Education (SNE)
Michel Pépé Balamou, secrétaire général du Syndicat National de l’Education (SNE)

Comme annoncé précédemment, le ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation a dévoilé hier le calendrier des examens nationaux 2021. Et celui-ci suscite beaucoup de critiques au sein de l’opinion, en raison notamment du fait qu’il soit très serré : aucun jour de repos n’est prévu pour les candidats aux trois examens qui vont clôturer l’année scolaire. Comment ce calendrier est-il accueilli par les acteurs du secteur éducatif guinéen ?

Un journaliste de Guineematin.com a posé la question au secrétaire général du syndicat national de l’éducation (SNE), ce vendredi 2 juillet 2021. Tout d’abord, Michel Pépé Balamou a fait remarquer que cet emploi chargé n’est que la conséquence de l’injonction donnée par le président de la République au ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation. Alpha Condé avait demandé au département de proposer rapidement un calendrier pour la tenue des examens nationaux au mois de juillet.

« Le syndicat national de l’éducation avait déjà déploré l’injonction donnée par le président de la République au MENA pour que les examens soient organisés au mois de juillet. Chose qui était en déphasage avec le calendrier scolaire normal, qui s’étendait du 1er décembre 2020 au 31 août 2021, et qui prévoyait l’organisation des examens au mois d’août. Les gens sont sortis pour dire qu’il y a une abondance pluviométrique au mois d’août alors qu’ils étaient là lorsqu’on concevait ce calendrier scolaire et personne n’a eu à dire mot.

C’est à un mois et demi qu’on se rétracte pour dire de revenir au mois de juillet. Nous, nous avions dit que techniquement, ce n’est pas possible, puisqu’il y a les examens blancs et les compositions des classes intermédiaires qu’il fallait organiser au mois de juillet. Et les professeurs qui surveillent, qui corrigent, qui relèvent les notes et qui font les classements des classes intermédiaires, si ce sont les mêmes qu’on va utiliser pour surveiller les examens, ça veut dire qu’ils auront d’intenses activités pendant ce mois de juillet », a-t-il indiqué.

Parlant de l’emploi proprement dit, l’enseignant estime qu’il n’est pas favorable aux candidats. « Trois jours pour l’examen du baccalauréat, sans jour de repos, nous pensons que cela relève d’un surmenage intellectuel pour les candidats qui aujourd’hui, sont frappés par une paresse intellectuelle du fait de l’intelligence artificielle que nous connaissons à travers les réseaux sociaux et autres. Maintenant que c’est arrivé, il faut y faire face, notamment en réduisant les horaires de passation de certaines épreuves.

Vous avez par exemple les matières fondamentales qui ont généralement 4 heures et d’autres qui ont 3 heures. Donc il faut diminuer une heure sur ces horaires et donner des sujets qui peuvent être traités en 3 heures et en 2 heures », a dit le secrétaire général du syndicat national de l’éducation (SNE). En revanche, Michel Pépé Balamou trouve normale la décision du ministère de l’éducation nationale de commencer cette année par le baccalauréat, alors que d’habitude, c’est l’examen d’entrée en 7ème année qui ouvre le bal.

« Je crois que cela est parti du constat que plus on laisse le bac comme dernier examen, plus la machine de la fraude se met en branle et prend de la forme. Vous savez que les enfants de la 6ème année, ils ont peur de copier, c’est facile de les maîtriser. Donc le baccalauréat, c’est l’enjeu le plus grand. Plus cet examen reste derrière, plus les réseaux de traitement des sujets se mettent en place. Je crois que c’est ce que le département a compris cette année, en décidant de commencer par l’examen du bac et en lui accordant tout le sérieux pour qu’il ne ressemble pas à celui de l’an passé, qui est tout sauf un bac », a dit le syndicaliste.

A rappeler que le baccalauréat est prévu du 22 au 24 juillet. Il sera suivi du brevet d’études du premier cycle (BEPC), qui aura lieu du 26 au 29 juillet. Et enfin, l’examen de fin d’études élémentaires (CEE) se déroulera du 30 juillet au 1er août 2021.

Alpha Fafaya Diallo pour Guineematin.com

Tel. 628 12 43 62

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