L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a tenu son assemblée générale ordinaire ce samedi, 30 septembre 2017, à son siège, à la Minière. Présidée par Elhadj Céllou Dalein Diallo, président du parti, cette réunion publique a connu la participation de nombreux militants et sympathisants de l’UFDG et des membres du bureau politique dont entre autre le Dr. Fodé Oussou Fofana, vice-président chargé des affaires sociales et juridique du parti, Elhadj Chérif Bah, vice-président chargé de la communication et des relations extérieures et Elhadj Bano Sow, vice-président chargé des affaires politiques, rapporte le journaliste de Guineematin.com qui était sur place.
La communication du président de l’UFDG a été comme d’habitude, précédée des animations culturelles et des communiqués. Ainsi, le parti a mis l’occasion à profit pour annoncer l’adhésion de plusieurs jeunes cadres vénus d’autres partis politiques comme le PEDN (Parti de l’Espoir et du Développement National), du parti au pouvoir, (le RPG arc-en-ciel) et du PUP (Parti de l’Unité et du Progrès). Tour à tour, les nouveaux adhérents ont expliqué leur choix par la sincérité du leader de l’UFDG, son programme de société et sa capacité à pouvoir conduire la Guinée vers le développement souhaité par tous les guinéens.
Dans son discours, le chef de file de l’opposition guinéenne a commencé par remercier et féliciter les militants de l’opposition pour leur participation massive et de façon disciplinée à la marche funèbre organisée à la mémoire des deux jeunes (Ismaël Bah et Ibrahima Sory Sow) tués par balles à l’occasion de leurs funérailles.
A la suite des militants de l’opposition, Cellou Dalein Diallo a dit que « beaucoup d’autres personnes non membres de cette opposition étaient venues prendre part à ces obsèques pour sans nul doute exprimer leur indignation et leur détermination à ne plus accepter qu’on les tue froidement, comme Ismaël Bah qui a 18 ans, comme Ibrahima Sory Sowa âgé de 20 ans. Et, comme vous le savez, ce n’est pas la première fois ! Depuis l’avènement de Alpha Condé au pouvoir, on est en train de subir cette violence sans que le gouvernement (qui devrait se considérer comme un gouvernement du peuple et non un gouvernement d’une partie du peuple) ne vienne exprimer sa compassion ou sa solidarité. Ils sont indifférents », a-t-il dénoncé.
Parlant du cas spécifique du président de la République, Cellou Dalein Diallo a rappelé : « les guinéens l’ont vu aller dans les cliniques où des gendarmes étaient blessés ; alors qu’au même moment, il y avait une douzaine de jeunes guinéens appartenant à l’opposition qui avaient été assassinés, nous ne l’avons pas vu, nous n’avons pas vu ses représentants. Alors que pour nous, notre conception de l’Etat et du gouvernement moderne, le président de la République doit être le président de tous les Guinéens, il doit être à leurs côtés lorsqu’ils sont victimes d’une injustice, de violence, de calamités naturelles, on ne l’a jamais vu (…). Je l’ai qualifié de sauvage, je l’assume parce que ce n’est pas ce qu’on attend d’un gouvernement », a-t-il ajouté.
L’air très énervé, le chef de fils de file de l’opposition a annoncé sa décision, avec ses paires de l’opposition, qu’à la suite de ces deux assassinats et de la liberté accordée aux auteurs de ces crimes, d’organiser des manifestations pour protester contre l’utilisation des armes à feu par les agents de maintiens d’ordre lors des manifestations. « Nous avons décidé de manifester contre l’impunité garantie par monsieur Alpha Condé à ces criminels. Nous voulons un Etat modèle, un Etat où le Gouvernement assume ses responsabilités à l’endroit de tous les guinéens. (…). Nous entrons dans une série de manifestions pour protester contre cette stigmatisation, cette injustice, cette violation des droits les plus élémentaires de notre peuple », a expliqué le patron de l’opposition guinéenne.
Enfin, prenant l’exemple sur les nouvelles adhésions, surtout des jeunes, dans son parti, le président de l’UFDG a dit que ce sont tous les guinéens qui ne veulent plus de la façon dont notre pays est géré par le président Alpha Condé. Elhadj Cellou Dalein Diallo a alors invité tous les citoyens à répondre massivement à la prochaine marche prévue sur l’autoroute, le mercredi prochain. « Comme il ne peut pas, je demande son départ. S’il ne peut pas respecter la Constitution et de la faire respecter, les lois de la République et des accords politiques. Est-ce qu’il a la légitimité de diriger notre pays ? (Non ! répondent aussitôt les militants, Ndlr). Donc, je vous invite à rester mobilisés pour que la marche du mercredi 04 octobre soit sans précédent sur l’autoroute. C’est 5 kilomètres environ, de Tannerie à Bonfi », a-t-il lancé avec insistance.
Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
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