Cellou Dalein se radicalise : « ils peuvent nous emprisonner tous ; mais, nous ne reculerons plus »

« La sûreté est en train de se remplir ; mais, nous n’avons pas droit de les abandonner ! Et, la meilleure manière de lutter pour leur libération, c’est de continuer la résistance. Si nous baissons les bras, c’est terminé ! Il ne s’agit pas d’aller négocier avec le gouvernement la libération de celui-ci, de celui-là, organisons-nous, soyons dans la rue, manifestons, montrons notre indignation. Il ne faut pas me dire d’aller chercher leur libération. Je ne négocie pas avec le gouvernement. Donc, la meilleure négociation, c’est la rue, les manifestations. S’ils veulent, ils nous envoient tous en prison ; mais, ne reculons pas », a indiqué Elhadj Cellou Dalein Diallo.

Comme chaque samedi, l’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée) a animé son assemblée générale hebdomadaire ce 27 octobre 2018 à son siège national, à Conakry, sous la présidence de Cellou Dalein Diallo, en présence de plusieurs responsables et militants du parti, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

Dans sa communication du jour, le chef de file de l’opposition guinéenne s’est dit « choqué par l’arrogance du pouvoir » qui viole les lois de la République et qui continue d’assassiner les fils du pays. Et, le président de l’UFDG a appelé ses militants « à la résistance ».

Revenant sur « la tentative d’assassinat » dont il a fait l’objet avec ses pairs le mardi dernier, 23 octobre 2018, lors de la marche pacifique de l’opposition républicaine, le leader de l’opposition a relativisé son cas en rappelant qu’il y a déjà 97 autres personnes qui ont été tuées par balles sous la présidence d’Alpha Condé. « Pour mon cas, ça été, grâce à Dieu, une simple tentative ! Mais, je sais qu’il y a eu 97 autres qui ont été assassinés à bout portant et qui n’ont pas eu droit à la compassion de la part du gouvernement, ils n’ont pas eu droit à la justice ».

Le président de l’UFDG se dit encore gêné qu’une enquête soit déclenchée par la police scientifique et des experts en balistiques sollicités pour étudier son cas. « Ça me gêne ! Je ne suis pas mort ! Ceux qui sont morts n’ont pas eu droit à la seule commission d’enquête pour savoir comment ils sont morts et par le fait de qui ils ont été tués. Cette attitude du gouvernement est criminelle », a dénoncé l’opposant.

A en croire le leader de l’opposition, depuis la marche du mardi, des multiples arrestations arbitraires de personnes s’opèrent dans les domiciles. « La sûreté est en train de se remplir ; mais, nous n’avons pas droit de les abandonner ! Et, la meilleure manière de lutter pour leur libération, c’est de continuer la résistance. Si nous baissons les bras, c’est terminé ! Il ne s’agit pas d’aller négocier avec le gouvernement la libération de celui-ci, de celui-là, organisons-nous, soyons dans la rue, manifestons, montrons notre indignation. Il ne faut pas me dire d’aller chercher leur libération. Je ne négocie pas avec le gouvernement. Donc, la meilleure négociation, c’est la rue, les manifestations. S’ils veulent, ils nous envoient tous en prison ; mais, ne reculons pas », a insisté Cellou Dalein Diallo qui appelle ses militants à ne pas oublier ceux qui ont donné leurs vies pour l’avènement de la démocratie dans notre pays.

Enfin, le président de l’UFDG a vivement félicité Abdoulaye Bah de Kindia qui, selon lui, incarne toutes les valeurs de l’UFDG, non seulement en termes de gestion de la délégation spéciale qu’en termes de résistance.

A suivre !

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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