Comment bénéficier de l’exportation de la noix de cajou ? Le ministre du Commerce et les acteurs de la filière en débattent

Alpha Madjou Barry, président de l'Association Guinéenne des Exportateurs de l'Anacarde
Alpha Madjou Barry, président de l’AGEXANA

L’Association Guinéenne des Exportateurs de l’Anacarde (AGEXANA) a organisé hier, vendredi 14 avril 2017, une journée nationale de concertation sur la promotion de l’exportation de la noix de cajou. L’objectif vise à aider les producteurs guinéens d’anacarde à privilégier le respect de la qualité et des normes à travers le label Guinée, a constaté Guineematin.com sur place.

Dans son discours de bienvenue, le président de l’AGEXANA, monsieur Alpha Madjou Barry, a exprimé la volonté de son association que cette concertation permette aux acteurs de la filière cajou de corriger certains points de la production jusqu’à l’exportation.

Parlant de la qualité du cajou guinéen, Alpha Madjou Barry explique que la Guinée a la variété produite à Boké et celle produite à Kankan, contrairement à la Côte d’Ivoire ou encore le Ghana.

Par ailleurs, le président de l’AGEXANA, a dit qu’en obtenant notre label la Guinée obtiendra ainsi plusieurs avantages comme l’obtention des devises. « Nous les exportateurs, on va être bien connus », a-t-il précisé, déplorant que la Guinée n’ait même pas de statistique sur le tonnage de l’anacarde qu’elle produit.

Dr. Bossou Mort Traoré, expert ivoirien
Dr. Bossou Mort Traoré

De son côté, le Dr. Bassou Mory Traoré, coordinateur national chargé des filières coton, l’anacarde, mangue et foresterie à l’agence nationale d’appui au développement rural en Côte d’Ivoire, a dit que la filière d’anacarde dans tout pays part de la jonction de plusieurs maillons. Et quand on fait l’analyse de ces maillons, l’exportateur se situe à un niveau déterminé. « Il est important de produire en quantité et de produire en qualité. Mais, cela ne peut se faire sans la circulation des produits, sans la formation des producteurs. Il faut montrer au producteur que l’anacardier a un itinéraire technique qu’il faut maîtriser. Une plantation d’anacardier est une plantation qui est pérenne et l’anacardier est un arbre fruitier, ce n’est pas un arbre forestier. Donc, il faut que la plantation soit créée à la densité, il faut que l’itinéraire technique soit maîtrisé pour que nous puissions ramasser au niveau de la récolte », a suggéré Dr. Bassou Mory Traoré.

Marc Yombouno, Ministre guinéen du commerce

Pour monsieur Marc Yombouno, ministre guinéen du Commerce, cette initiative va dans le sens de faire comprendre à l’ensemble des acteurs la nécessité de respecter certains préalables pour avoir un très bon produit et de pouvoir profiter de son exportation. « La noix de cajou est un aspect très important sur lequel on doit mettre l’emphase pour faire en sorte qu’il y ait un retour de devise, de l’emploi, mais pourquoi pas la protection de l’environnement parce qu’aujourd’hui une plantation d’anacarde, c’est de l’or, chacun protège pour ne pas qu’il y est du feu autour. Pour nous, c’est un engagement, une manière de montrer que le gouvernement est avec ces acteurs », a fait remarquer le Ministre du commerce.

Outre le Label Guinée, les organisateurs de ce forum ont entre autres recommandé au Ministre du commerce la formation des producteurs, des collecteurs et acheteurs, la mise en place d’emballages, etc.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tel. (00224) 621 09 08 18

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