Conakry : le constat « douloureux » de l’UFDG à l’ouverture de ses bureaux

Comme annoncé précédemment, la chute du régime Alpha Condé, renversé dimanche dernier par le Groupement des Forces spéciales, commence déjà à faire ses effets sur le terrain. A Conakry, les locaux de l’UFDG (qui étaient fermés depuis environ dix mois par le pouvoir déchu), ont été rouverts dans l’après-midi du mardi, 7 septembre 2021. Mais le constat fait sur le terrain par les responsables du parti est alarmant, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

L’UFDG est sans doute heureuse du vent de changement qui souffle en Guinée, suite au coup d’Etat militaire mené par le CNRD, le comité militaire pour le redressement et le développement, qui a renversé le président Alpha Condé. L’un des motifs de la joie des responsables du principal parti d’opposition du pays est le fait de récupérer le siège et le quartier général du parti, à Conakry, fermés au lendemain de la présidentielle du 18 octobre 2020, dont le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, a revendiqué la victoire.

Mais, cette joie contraste avec de la consternation. Car tous les bureaux, qui étaient gardés par des agents de sécurité aux ordres du régime Alpha Condé, de la formation politique ont été vandalisés. Une situation que déplore Joachin Baba Millimouno, coordinateur adjoint de la cellule de communication.

Joachin Baba Millimouno, coordinateur adjoint de la cellule de communication

« Le constat est douloureux. Toutes les portes ont été emportées, des ordinateurs sont emportés, d’autres calcinés, des documents brûlés, les traces sont là. Les climatiseurs et leurs moteurs, complètement détruits. Nous aurions compris s’ils avaient saisi notre siège pour des besoins d’enquête, en prenant des documents pour constituer des scellés pour des besoins de poursuites judiciaires. Ça pouvait se comprendre.

Mais, nous nous rendons compte qu’en dépit des dénonciations que nous avons faites, le seul objectif était de détruire nos installations, détruire notre système informatique, bref tout de l’UFDG. Rien n’a été épargné, vous-même, vous avez fait le constat. Les bureaux du président, des vices présidents, du secrétaire général, de la cellule de communication, bref tous les bureaux, tout a été cassé. Absolument rien n’a été épargné », a regretté l’opposant.

A noter que c’est en présence d’un huissier de justice et de plusieurs journalistes que les responsables de l’UFDG ont procédé à l’ouverture de leurs locaux, après le départ des agents qui les gardaient. Mais ils n’ont pas annoncé pour l’heure, la suite à donner à cette situation.

Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com

Tel. +224622919225

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