Conakry : près de 7 mille cas de naissances enregistrés à l’état civil de Matoto en 2019

Kémoko Dioubaté, Chef service officié de l’Etat civil
Kémoko Dioubaté, Chef service officié de l’Etat civil

Les services d’état civil de Conakry auront été très sollicités par les citoyens durant l’année 2019. Ils sont de plus en plus nombreux à collecter des extraits de naissance, des certificats de mariage et même des déclarations de décès. L’état civil de Matoto n’a presque pas désemplit tout au long de l’année 2019 où six mille neuf cent trente quatre cas de 6 934 naissances et trois milles deux cents trois (3203) cas de mariages ont été enregistrés, a appris sur place Guineeamatin.com à travers un de ses reporters.

Selon Kémoko Dioubaté, chef service, officié de l’état civil délégué de la commune de Matoto, l’année 2019 a connu une ruée des citoyens vers son service. « C’est une statistique qui est vraiment salutaire. Au niveau du mariage, nous avons enregistré 3 203 cas. Nous avons enregistré 6 934 naissances. 147 décès ont été également enregistrés dans notre service en 2019. Comparativement à l’année 2018, il y a eu une augmentation, il y a eu des progrès », a-t-il expliqué.

Pour en arriver à cette hausse de la fréquentation de l’état civil de Matoto, Kémoko Dioubaté a fait savoir qu’il a fallu prendre certaines dispositions pratiques. « Nous avons engagés des réformes extraordinaires en 2019. Vous savez, l’état civil est le premier service public de l’Etat. Tout commence par l’état civil et tout se termine par l’état civil. La naissance, c’est à l’état civil ; le mariage, c’est à l’état civil ; et le décès aussi, c’est à l’état civil. Donc, il faut que le service soit très sérieux et compétent. Il y a des anciennes pratiques dont on devait se débarrasser. On s’est débarrassé de la dactylo que les vieilles tapaient souvent pour donner les faux actes, pour pouvoir remplacer par le système informatique. On a réduit le personnel, il fallait discipliner les agents pour pouvoir facilement servir la collectivité. Nous avons mis tous les registres à jour. C’est avec ces réformes que nous avons enregistré une statistique vraiment salutaire », s’est réjoui notre interlocuteur.

Kémoko Dioubaté, Chef service officié de l’Etat civil

Parlant des difficultés rencontrées, le chef service officié de l’état civil délégué de la commune de Matoto. « Les difficultés que nous rencontrons ici, c’est du côté des militaires. Ils viennent et ils pensent qu’ils sont des extraits-terrestres. Ils font du n’importe quoi. Ça cri de partout. Quand ils arrivent, ils veulent passer devant tout le monde. Je l’ai dit devant Thiégboro, devant le général Bafoé, je l’ai dit devant le Colonel Doumbouya des forces spéciales. Je l’ai dit qu’ici, c’est l’état civil. C’est moi qui dicte ma loi ici. Si le militaire vient chercher sa femme, si je ne signe pas, il n’aura pas sa femme. Si tu viens pour semer la pagaille, je retire le volet. Mais puisque tu es fort, tu peux célébrer le mariage par le fusil. Si tu te comportes mal, c’est le volet que je peux retirer », a fait savoir monsieur Dioubaté.

Notre interlocuteur a terminé par lancer un appel aux citoyens à venir célébrer leurs mariages et prendre les extraits de naissance à l’état civil. « Nous demandons, c’est une sensibilisation à la population, de venir s’enregistrer à l’état civil. Ils n’ont qu’à prendre le document à temps pour éviter les éventuels fraudes. Les déclarations qu’on donne à l’hôpital doivent être enregistrées ici pour prendre l’extrait de naissance. Ceux qui veulent se marier n’ont qu’à venir célébrer le mariage ici pour que ça soit signé juridiquement. Même cas pour les décès », a-t-il conclu.

Mohamed DORE pour Guineematin.com

Tel : 00224 622 07 93 59

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