« Je veux débattre avec Mansour Kaba, en malinké, sur les ethnies en Guinée », annonce monsieur Amadou Diouldé Diallo

Amadou Diouldé Diallo à Paris, FranceC’est dans une salle comble que le Journaliste-historien, Amadou Diouldé DIALLO a pris place dans la Salle de Conférence du Pré-St Gervais (Paris), ce samedi 15 novembre 2014, de 14 heures à 18 heures.

Comme il a fait depuis quelques mois, à commencer par l’Amérique du nord (Canada, Etats-Unis), l’Europe (les Pays-bas, l’Allemagne, la Belgique), le Doyen Amadou Diouldé DIALLO a encore sorti le grand jeu à Paris en tenant en haleine- durant trois heures- les guinéens venus en masse l’écouter et l’encourager dans le noble combat qu’il mène depuis la création de l’Association Manden Djallon par arrêté ministériel d’Alhassane Condé.

Pour rappel, le journaliste a renoncé à aller à la dernière Coupe du Monde de Football pour donner du temps à la mission noble dont il est investi actuellement.

Le conférencier a donné un cours plein d’histoire sur le Fouta Djallon, en rappelant les valeurs, la noblesse, les centaines de Walliyous qui ont contribué à l’enseignement du Coran aux érudits de la Haute Guinée et d’autres régions du pays.

Le Fouta Djallon a toujours entretenu de bons rapports avec la Haute Guinée. Ces deux régions ont même combattu ensemble contre les animistes dans le cadre de l’islamisation de notre pays, a rappelé le conférencier.

C’est pourquoi, l’orateur comme beaucoup de ceux qui l’écoutaient d’ailleurs- ne comprend pas les errements du pouvoir en place qui, au lieu de resserrer les liens entre les différentes communautés, semble vouloir « détruire la Région du Fouta Djallon en instrumentalisant, manipulant les Roundés contre les foulbhès, alors que ceux-ci cohabitent depuis des siècles ».

Aujourd’hui, rappelle le journaliste-historien, l’esclavagisme n’existe plus au Fouta Djallon et le mot « matchoudho » est désormais réservé aux incultes, aux illettrés et aux oisifs.

Mais, ce que Diouldé Diallo tenait surtout à préciser, c’est « qu’il n’y aurait jamais eu d’esclavagisme au Fouta Djallon n’eut été le fait que l’Almamy Samory TOURE ait décidé de vendre des habitants de la Haute Guinée à des nobles familles du Fouta sous forme de troc contre du bétail aux marchés de Dogomè et de Saramoussayah afin de pouvoir nourrir ses SOFAS ».

D’ailleurs, rappelle l’historien, « les nobles du Fouta Djallon ayant constaté que les invendus lors du Troc étaient tués- car Samory Touré estimait ne pas pouvoir les nourrir- les sages du Fouta ont même décidé, suite à cette menace, de les acheter par humanisme pour les sauver ». Un rappel qui laisse entendre que le sauveur ne peut-être considéré comme un ‘’esclavagiste’’, à la place du ‘’vendeur’’…

Ainsi, pour le doyen Diouldé, « Le problème des Guinéens, c’est bel et bien Alpha Condé, car les Guinéens vivaient déjà ensemble, ils y vivront encore ensemble ».

Revenant sur les ‘’provocations’’ et haines que subissent actuellement les fils du Fouta Djallon face au régime Alpha Condé, le journaliste-historien a conseillé l’unité de toutes les ethnies et surtout déconseillé le repli identitaire. « Le Fouta Djallon ne tombera pas dans la Xénophobie, ne s’attaquera pas à une communauté, mais ne se laissera pas marcher dessus par ceux qui ignorent tout de ses valeurs, de sa richesse, de sa grandeur », disait-il avec insistance.

Enfin, Monsieur Amadou Diouldé a rappelé qu’il est mandaté par le Président de la Coordination Nationale Halli Pular, El Hadj Chaïkou Yaya BARRY, pour sillonner le monde entier, la Guinée entière, afin de restituer la vérité, tordre le coup aux mensonges distillés par le pouvoir et véhiculer un message d’union pour que les communautés s’opposent à l’esprit de division entreprise par le Pouvoir d’Alpha  Condé.

Aux dernières nouvelles, le journaliste-historique s’est embarqué de Paris pour la suite de cette sensibilisation auprès d’autres compatriotes vivants à l’étranger.

Mouctar Sall, Bureau de guineematin.com à Paris

 Le Bureau de Guineematin.com à Paris vous propose, ci-dessous, quelques images de cette rencontre :

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