Congrès du Parlement des Jeunes Leaders : Maladho Diallo déroule ses ambitions

Mamadou Maladho Diallo

Le Parlement des Jeunes Leaders de la Société Civile va organiser son congrès électif demain vendredi, 04 janvier 2018 à Conakry. Un seul candidat est en lice pour briguer le poste de président de cette organisation de la société civile. Il s’agit de Mamadou Maladho Diallo, un jeune entrepreneur. Qu’est-ce qui motive sa candidature ? Quelles sont ses ambitions à la tête du PAJELESC ? Il a répondu à ces questions au cours d’un entretien avec un journaliste de Guineematin.com, votre quotidien électronique.

Décryptage !

Guineematin.com : vous êtes candidat à la présidence du Parlement des Jeunes Leaders de la Société Civile, qu’est-ce qui vous motive à briguer ce poste ?

Mamadou Maladho Diallo : avant de commencer, je voudrais vous souhaiter bonne et heureuse année et souhaiter les vœux les meilleurs pour tout le peuple de Guinée. Ma candidature est motivée par un certain nombre de raisons. Aujourd’hui, le constat que nous avons en Guinée, c’est qu’il y a un grand fossé entre le citoyen et l’Etat. La perception qu’ont les citoyens vis-à-vis de l’Etat, c’est une perception qui n’est pas bonne. Donc nous nous nous sommes dit qu’il est important de venir aujourd’hui voir comment est-ce qu’on peut changer cette donne. C’est-à-dire toute cette défaillance des actions publiques, les manquements de l’Etat vis-à-vis du citoyen.

Mais aussi, c’est de voir comment est-ce qu’on peut construire un citoyen modèle. Nous avons des jeunes qui manquent aujourd’hui de repère, il faut effectivement les épauler. Donc, je viens aujourd’hui pour aider à renforcer le leadership des jeunes, mais aussi à construire des citoyens modèles. Et cela demande beaucoup d’actions, et cela demande beaucoup de travail. Donc, voilà entre autres ce qui motive ma candidature. C’est premièrement de voir comment est-ce qu’on peut amener le citoyen à réduire le fossé entre l’Etat et le citoyen, mais aussi amener le citoyen à voir d’un très bon œil les actions du gouvernement et ainsi de suite.

Guineematin.com : il n’y a aucun doute que vous serez élu puisque vous êtes le seul candidat en lice. Qu’est-ce que vous ambitionnez de faire à la tête de cette organisation ?

Mamadou Maladho Diallo : je suis le seul candidat, j’aurais aimé avoir beaucoup de challenges, avec d’autres candidats. Mais fort malheureusement, le président sortant ne s’est pas représenté et de l’autre côté, il n’y a pas eu de candidat. Donc je pense que c’est un défi, c’est une grande confiance pour tous les membres qui ont eu confiance en ma candidature. Mais aussi, c’est un défi. Imaginez quand vous êtes seul à être candidat, et vous êtes investi de la confiance de tout le monde, si toutefois je suis élu bien-entendu. Donc mes priorités, c’est de voir premièrement comment amener les membres à comprendre comment analyser un budget, c’est très important parce que le pouvoir du citoyen s’exerce là-bas.

Mais aussi, c’est comment amener ces élus locaux que nous venons d’avoir ici, à rendre des comptes, la redevabilité sociale, elle est très importante. On n’est pas habitué à cela, mais il faut qu’on s’y habitue dans ce pays. Ils ont un mandat, ils ont de l’argent. Il faut après qu’ils apprennent à rendre des comptes de ce qu’ils sont en train de faire. La deuxième des choses, c’est d’aider les jeunes qui sont là, à affirmer leur leadership mais aussi à être des jeunes leaders. C’est très important. Et cela demande le renforcement des capacités, cela demande effectivement des directives. Donc, c’est pourquoi nous avons des bases dans toutes les universités, nous avons des cellules dans les universités. C’est pour qu’il y ait des plateformes. Le parlement est un incubateur qui accompagne l’émergence d’un leadership jeune.

C’est apprendre à ces jeunes-là le débat contradictoire, c’est apprendre à ces jeunes-là quels sont leurs talents et comment ils peuvent éclore leurs talents et les accompagner dans ce sens. Donc, voilà sur quoi nous misons. Nous miserons non seulement sur le renforcement des capacités des jeunes pour qu’ils deviennent des citoyens modèles, mais aussi les préparer à gouverner. Au-delà, c’est moraliser la gestion de la chose publique. Ce que les acteurs sont en train de faire aujourd’hui, qu’il soit au niveau administratif ou bien au niveau politique, il faut qu’on arrive à le moraliser. Il y a eu beaucoup de violences : violences verbales, violences physiques, il faut que ça s’arrête. Donc, voilà entre autres ce que nous souhaiterions faire.

Guineematin.com : l’ambition est grande, mais est-ce que vous avez les moyens de votre politique ?

Mamadou Maladho Diallo : oui, nous avons les moyens. Ce qui est plus important, c’est d’avoir du talent. Et, au sein du parlement des jeunes leaders de la société civile je vous assure qu’il y a des jeunes qui ont du talent, qui ont du potentiel. Donc, ça devient très facile de le faire. La deuxième des choses, les partenaires aujourd’hui sont là. Effectivement, c’est d’aller vers ces partenaires pour qu’ils puissent nous accompagner. Mais aussi, ce sont des jeunes dans les universités, ce sont des jeunes professionnels qui sont là, qui sont prêts à donner ce qu’ils ont. C’est-à-dire du point de vue intellectuel, du point de vue finances pour accompagner tout cela. Donc, nous pensons pouvoir le faire. Et ce qui est important, la vision et les objectifs que nous avons, ce sont des objectifs concertés. Donc, ça devient très facile. Ça ne sera pas l’action de Mamadou Maladho seul, mais l’action de tous les acteurs du parlement.

Guineematin.com : un dernier mot ?

Mamadou Maladho Diallo : mon dernier mot, c’est de dire à tous ces parlementaires et au peuple de Guinée, de se battre pour construire dignement ce pays. Ce combat peut être au niveau de la société civile comme au niveau politique, mais il faut s’engager. Et l’engagement doit être sans faille. L’engagement d’un jeune, c’est de se former, l’engagement d’un jeune, c’est partir dans des structures comme ça pour non seulement s’habituer aux débats d’idées, aux débats contradictoires. La contradiction n’est pas admise dans notre pays, mais c’est comme ça qu’on peut construire une nation. C’est avec des contradictions, c’est avec des propositions qu’on peut aller de l’avant. Donc je demande aux membres du parlement des jeunes leaders de la société civile de bien vouloir voter le 04 janvier pour que je sois leur président. Mais au-delà, après ça, c’est de travailler ensemble pour qu’on puisse changer les choses.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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