Conservation de la biodiversité : GAC et ses partenaires mettent en commun leurs efforts à travers le Réseau Environnement Bauxite

C’est au total six (6) entreprises minières, évoluant dans la zone de Boké, qui décident de mettre en commun leurs efforts pour faire face avec plus d’efficacité aux questions de la biodiversité. Les entreprises concernées ont procédé à la signature d’un protocole d’entente pour la création du Réseau Environnement Bauxite (REB), ce mardi 22 mai 2018 à Conakry. C’était à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la biodiversité, a appris sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Ces six entreprises minières sont : GAC (Guinea Alumina Corporation), AMC (Alliance Mining Comodities), AMR (Alliance Minière Responsable), SMB (Société Minière de Boké), CBG (Compagnie des Bauxites de Guinée) et Alufer. Ces miniers, en étroit partenariat avec des environnementalistes, des activistes de l’environnement ont échangé autour des défis qui assaillent la biodiversité. Le Réseau Environnement Bauxite (REB) est sous la tutelle de la Chambre des Mines de Guinée (CMG). Les structures de financement du réseau sont les compagnies minières, la Chambres des Mines, le PNUD et le Fonds vert Climat.

L’activité de ce mardi était placée sous le haut patronage des ministres de l’Environnement et des Mines en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Pendant une bonne partie de la journée, trois panels ont été animés par des experts qui se sont penchés sur trois thèmes, tous axés sur la problématique de la conciliation entre conservation de la biodiversité et exploitation minière. C’est ainsi que les panélistes ont passé en revue le sens de l’Etude d’Impact Environnemental et Social tout comme la mise en œuvre des Plans de Gestion Environnementale et Sociale des entreprises minières.

Dans son discours, André Baya, directeur général d’AMC a laissé entendre que la logique de la création du Réseau Environnement Bauxite était plus que nécessaire. Selon lui, « aucune industrie ne peut survivre à long terme si elle ne respecte pas ses voisins… Un groupe d’amis (les miniers, ndlr) qui est venu pour essayer de faire du bien mais qui malheureusement, avec de gros souliers, a fait quelques dégâts, hélas. Vous savez, les directeurs généraux, les employés des compagnies minières sont des hommes et des femmes qui ont du cœur, des familles, des rêves, qui aiment généralement le voisin, qui souvent respectent les droits. Mais, l’erreur est humaine. Tout le monde fait des erreurs. Les sociétés minières ne sont pas exemptées. Nous l’avons commis, nous ne sommes pas parfaits. On a fait aussi beaucoup de belles choses. Mais, la mémoire humaine est telle qu’on se souvient surtout des erreurs. Aujourd’hui, à travers le Réseau Environnement Bauxite (…) nous sommes dans ce pays non pas pour détruire, mais pour créer de la richesse », a dit le directeur général d’AMC.

Madame Aissata Béavogui, directrice générale de GAC et présidente de la Chambre de Mines de Guinée a dit sa satisfaction face à la réalisation du Réseau Environnement Bauxite. Elle a également remercié le PNUD pour son appui constant à la Guinée, notamment dans les zones minières pour la prise en compte des collectivités impactées par l’exploitation des richesses d la Guinée.

Le représentant pays PNUD, Lionel Lorens a rappelé que la cérémonie de création du Réseau Environnement Bauxite « revêt un double caractère. En effet, la Convention des Nations Unies pour la Conservation de la Biodiversité fixe des objectifs clairs, et la Guinée qui jouit d’un environnement favorable a fait des efforts importants avec l’appui du PNUD et d’autres partenaires dan cette direction. Il s’avère par ailleurs que le développement de la Guinée repose sur les ressources minières, potentiel inestimable et qui nécessite une prise en compte effective de préoccupations environnementales relatives à une exploitation responsable de ses ressources. L’avenir de l’humanité est étroitement lié à la préservation de la diversité biologique, c’est-à-dire toutes les formes de vie sur terre », a monsieur Lorens.

Pour finir, le diplomate onusien a rappelé la prise en compte des questions de biodiversité est incontournable. « La biodiversité est vitale. Dans chaque écosystème, les êtres vivants, y compris les êtres humains, forment un tout et interagissent les uns avec les autres mais aussi avec l’air, l’eau et la terre qui les entourent… »

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tél. 628 17 99 17

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