Contre les décrets, les langues se délient ! Par Laye Mamadi

Libre Opinion : Pourquoi toutes ces agitations, tous ces brouhahas pour rien, contre un droit constitutionnel pourtant reconnu au Président.

Siaka BARRY, j’ose croire, reviendra encore dans le gouvernement, car il est pour ma part, parmi les meilleurs Ministres de Alphagouvernance.

Par contre, ce que je ne comprends pas, c’est cet acharnement contre Bantama SOW. Je m’abstiens de parler ici de ce qu’il a fait dans l’exercice de ses fonctions ministérielles précédentes, et qui m’inspire confiance pour l’avenir quand il saura amplifier ces aptitudes.

La seule réponse que j’aie pu trouver et qui résume de mon point de vu parfaitement bien, ces concerts de réactions vicieuses apparemment bien coordonnées : c’est sa présence au siège du RPG-Arc-en-Ciel pour répondre à l’opposition ; sa constance politique ; son franc parler ; sa loyauté envers le Président de la République. Je suis aussi convaincu, qu’il est dézingué de partout, non pas à cause de ce qu’il peut, ou ce qu’il a pu apporter, donc pas du tout à cause de son résultat administratif, car il apparait plausible, que ceux qui en produisent dans Alphagouvernance, peuvent se compter du bout des doigts de la main.

Ma plume n’a pas la prétention de défendre ou de critiquer qui que ce soit, mais partir d’un principe basique connu de tous, comme l’a dit Molliere « la répétition n’est pas une tare ».

Faut-il le rappeler si nécessairement, à l’intention de ceux qui feignent l’ignorer, que le décret fait partie du pouvoir discrétionnaire du Président de la République. Il a le droit de nommer qui il veut, où il veut, et peut limoger de la même manière, c’est lui qui a un bilan à défendre, sur la base d’un programme de société pour lequel il a été investit de la confiance du peuple par un vote. Qu’il lui soit alors reconnu, le plein pouvoir de composer en toute indépendance son gouvernement avec ses hommes de confiance.

Si j’ai à exprimer un souhait, c’est de demander humblement au Président de la République, de donner la chance à d’autres guinéens, permettre à d’autres aussi d’exprimer leur compétence et de mettre en valeur leur savoir-faire au service des guinéens.

En Guinée très malheureusement, le qualificatif « bon » ou « mauvais », attribué aux Ministres, ne dépend pas forcement du résultat des actions posées par ces ministres, mais, c’est plutôt lié et le plus souvent, au rapport que les uns et les autres peuvent avoir avec ces ministres ; la proximité de ces ministres avec ceux qui ont le don et qui se donnent la qualité de critiquer et de mesurer le résultat des uns et des autres. Les appréciations, sont aussi liées à la générosité des ministres, la flexibilité de leur main droite. Dans une telle atmosphère, quel peut être l’avenir même de la Guinée ? Un pays où le raisonnement est guidé par les relations sociales, les positions sociales, et les moyens matériels. Cette situation qui me révolte, m’amène à interpeller tous les guinéens à faire une analyse philosophique fondée sur l’épistémologie. L’épistémologie, il faut le rappeler, est une partie de la philosophie qui s’interroge sur l’origine de la connaissance, sur a valeur, son apport avec la réalité .Autrement dit, la solution d’une question scientifique pose toujours au philosophe un autre problème scientifique. Tout comme en politique, une solution pose toujours un autre problème. Dans cette analyse politico philosophique, je me base sur trois notions de l’épistémologie : l’observation ; l’hypothèse, la vérification.

L’observation consiste à recueillir l’information sur les faits qui doivent être soumis aux critiques .Il ne s’agit pas d’une simple contemplation du fait, mais il s’agit plutôt de soumettre le fait vulgaire à une observation critique ;
La formulation de l’hypothèse n’est pas une simple idée mais une explication intelligible. C’est ce que Claude Bernard appelle « interprétation anticipée et rationnelle des phénomènes de la nature » .Elle relève de l’imagination rationnelle, l’hypothèse résout la contradiction posée par le fait.

La vérification de l’hypothèse, marque le retour de l’esprit à l’expérience, c’est précisément l’hypothèse qui provoque et dirige l’expérience. Donc l’hypothèse joue un rôle théorique mais aussi pratique. C’est pourquoi n’a de valeur scientifique que lorsqu’elle est vérifiée .D’où cette phrase de Claude Bernard « le fait suggère l’idée, l’idée dirige l’expérience et l’expérience juge l’idée »

Toute cette démarche vise pour moi, à dire et faire comprendre, j’en suis persuadé, que nous devons savoir faire la part des choses pour éviter de tomber dans des considérations sans fondement.

Par Laye Mamadi Consultant en Communication

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