Covid-19 à Dubréka : les fidèles chrétiens célèbrent Pâques en famille à Ansoumanya

La pandémie du coronavirus qui sévit dans le monde a bousculé les habitudes au point qu’en Guinée les lieux de culte ont été fermés pour freiner la chaîne de contamination. La fête de Pâques, célébrée hier, dimanche 12 avril 2020, n’a pas connu la mobilisation habituelle à cause de l’interdiction de tout regroupement de plus de 20 personnes. Au quartier Ansoumanya, relevant de la préfecture de Dubréka, les fidèles chrétiens ont célébré la résurrection de Jésus Christ en famille en implorant la grâce divine pour la fin des problèmes qui assaillent la Guinée et le monde, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

L’état d’urgence sanitaire décrétée en Guinée pour lutter contre le coronavirus impacte sur les activités socioéconomiques et culturelles. En plus des écoles et des frontières, les mosquées et les églises sont fermées. La célébration de Pâques est intervenue dans cette situation inédite.

Certains fidèles ont pu suivre sur les réseaux sociaux et sur certaines radios locales la grande messe de la cathédrale Sainte Marie de Kaloum, dirigée par l’archevêque Monseigneur Vincent Coulibaly. Par contre, d’autres ont préféré prier en famille. C’est le cas des fidèles du quartier Ansoumanya, dans la préfecture de Dubréka.

Matho Goumou, comptable de profession

Matho Goumou, comptable de profession, pense qu’un allègement de l’état d’urgence aurait été préférable pour permettre pour permettre aux croyants de célébrer Pâques dans les normes. « Je suis perdu dans la mesure où une célébration comme la fête de Pâque, qui marque la résurrection de notre seigneur Jésus-Christ parmi les morts, je ne peux pas comprendre que cette année nous la célébrions en famille ou certains ont pu suivre des messes sur les réseaux sociaux. Ce qui n’est pas normal. C’est vrai que l’état d’urgence sanitaire décrété par le président Alpha Condé est une manière de stopper la propagation du COVID-19 dans notre pays. Mais, je pense que cette mesure restrictive, qui est de fermer les lieux de cultes, devrait être plus allégée dans le but de permettre aux fidèles religieux du pays d’implorer le Tout puissant Dieu dans les lieux de culte respectifs avec un nombre déterminé ».

Joseph Lamah, enseignant de profession

Par contre, Joseph Lamah, enseignant de profession, trouve normal cette restriction tout en disant avoir célébré Pâques en famille dans la joie. « C’est vrai que cela est regrettable et injuste de célébrer la fête de Pâques en famille, ce qui n’est pas recommandé. Mais, face à la propagation rapide de ce virus dans le monde, je reste entièrement d’accord avec le chef de l’Etat d’avoir pris cette mesure restrictive pour ne pas que notre pays soit envahi par ce mal qui est le COVID-19. Donc, moi de mon côté, j’ai prié avec ma famille à domicile dans la joie ».

Paul Loua, couturier de profession

Même son de cloche chez Paul Loua, couturier de profession. « Je ne suis pas surpris de cette mesure restrictive du chef de l’Etat contre la propagation du virus dans le pays. Pour cela, il faudrait que mes frères chrétiens comprennent que cette décision, c’est vrai qu’elle nous a privés cette année de nos prières communautaires dans nos églises, mais elle reste la bonne en ce sens qu’elle nous permet de nous écarter de ce virus qui est entrain de faire ravage dans le monde. De mon côté, ma famille et moi, avons célébré cette année cette importante fête de la Pâques dans la prière et dans la joie à la maison ».

Léon Kolié pour Guineematin.com

Tel : 661 74 99 64

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