Covid-19 à Yomou : la galère des citoyens de la frontière avec le Libéria

La Guinée est confrontée à une propagation inquiétante du Covid-19. Parmi les mesures restrictives prises par le président Alpha Condé pour rompre la chaîne de contamination, il y a entre-autres la fermeture des frontières aériennes et terrestres. Les impacts de cette mesure sur la vie des citoyens sont énormes. Dans les zones frontalières, où il y a une interdépendance entre nos compatriotes et leurs voisins, la situation est aujourd’hui très compliquée.

C’est le cas dans la préfecture de Yomou où les populations des postes frontaliers de Baala Sibata-Ganta et Lakpalaye, respectivement dans les sous-préfectures de Diécké et de Bêtha, connaissent toutes sortes de pénuries, a constaté sur place Guineematin.com à travers son envoyé spécial.

Les mesures de fermeture des frontières sont effectives depuis quelques semaines pour freiner la propagation du Covid-19 en Guinée. La préfecture de Yomou, située dans l’extrême sud-est de notre pays, compte deux postes frontaliers avec le Libéria. Il s’agit de la frontière de Lakpalaye, à moins de 4 km de la sous-préfecture de Bêtha, et celle de Baala Sibata-Ganta, vers la sous-préfecture de Diécké.

La frontière de BaalaSibata-Ganta située à moins de 10 km de la sous-préfecture de Diécké est totalement fermée en application des instructions du président Alpha Condé. Les populations de Diécké et de celles de Ganta, du coté libérien, sont désormais pénalisées à cause de la paralysie des activités.

Ces citoyens, qui gagnent leur pain dans le petit commerce et le trafic transfrontalier de denrées et de produits pétroliers, ne savent plus à quel saint se vouer. Tout est à l’arrêt. Ils ne cachent pas leurs peines et prient que le Covid-19 soit vaincu au plus tôt pour un retour à la normale.

Pour les autorités frontalières, la fermeture des frontières est indispensable pour préserver la santé de la population. C’est ce qu’a laissé entendre Sous-lieutenant LAMAH Suzanne, en service au guichet transit à la douane de Diécké, qui invite les populations à prendre leur mal en patience. « La fermeture va droit au cœur parce que si cette frontière n’est pas fermée, la vie de la population serait miss en danger parce que nous ne connaissons pas qui est porteur de cette maladie. Comme vous le constatez ici, depuis la prise du décret présidentiel, nous avons pris toutes les dispositions pour l’application correcte de cette décision du président. Ça fait mal, ça paralyse toutes les activités ; mais nous préférons ça. C’est dur, mais ça passera », a-t-elle laissé entendre.

De Yomou, Michel Anas Koné pour Guineematin.com

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