Crise à la Cour Constitutionnelle : « c’est d’une bassesse extraordinaire », dit Dansa Kourouma

La situation qui prévaut en ce moment à la Cour Constitutionnelle continue d’enregistrer une vague d’indignation. Dr Dansa Kourouma, président du CNOSC (Conseil National des Organisations de la Société Civile) parle « d’une procédure totalement illegale ». Joint par téléphone ce jeudi, 13 septembre 2018, Dr Dansa a déploré cette situation avant de clouer au pilori les huit conseillers frondeurs.

« Je voudrais dire que cette destitution est complètement illégale. Selon la loi organique portant sur la Cour Constitutionnelle, les modalités de destitution, telle qu’envisagée par les conseillers, n’existent pas. Les faits qui sont également reprochés à monsieur Kélefa Sall ne peuvent être considérés comme des faits de haute trahison. C’est après un jugement de la Haute Cour de justice, qui n’existe pas encore », a introduit Dr Dansa Kourouma.

Dansa Kourouma, président du CNOSC

C’est pourquoi, précise le président du CNOSC, l’acte posé par les huit conseillers de la Cour Constitutionnelle contre leur président,  » cela peut être interprété en forfaiture, ou en cas de rébellion…Si non, les causes qui fondent cette action sont des causes qui ne devraient pas être étalées à la place publique, parce que ça n’honore pas notre institution, ça n’honore pas notre république. C’est des problèmes d’une bassesse extraordinaire » pense Dr Dansa Kourouma.

A la question de savoir si une main noire ne serait pas entrain de tirer les ficelles pour avoir la tête de Kélefa Sall, le président du CNOSC est conscient du fait  » monsieur Sall et le président de la République ne partagent pas les mêmes opinions actuellement, ils ne sont pas en odeur de sainteté. Je sais aussi que certains conseillers entretiennent des relations à Sekhoutoureyah. Mais, parler de main noire, c’est comme si les conseillers n’avaient pas la responsabilité de leur mission. Une institution qui a toutes les garanties d’indépendance ne peut pas se faire instrumentaliser par une autre institution. Si c’est la main noire de quelqu’un d’autre, cette main noire est plus loyale que les membres de la Cour. »

Le président du CNOSC invite les commissaires à revenir à de meilleurs sentiments pour ne pas nuire davantage à l’image de leur institution. Au président de la Cour Constitutionnelle, Dr Dansa Kourouma exhorte à faire preuve de responsabilité pour sauver ce qui peut l’être.

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628 17 99 17

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