Dalaba : immersion dans l’univers du forgeron Diouma Bah

Mamadou Diouma Bah, forgeron
Mamadou Diouma Bah, forgeron

La commune urbaine de Dalaba, en Moyenne Guinée, regorge de nombreux hommes de métiers qui se battent contre vents et marrées, dans une conjoncture compliquée, pour tirer leur épingle du jeu. C’est le cas de Mamadou Diouma Bah, un forgeron qui exerce ce métier depuis tout petit, hérité de son père. Dans sa forge, il confectionne des houes, des faucilles, des coupes-coupes et répare des radiateurs de véhicules, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

La forge de Mamadou Djouma Bah est animée ce mercredi 13 novembre 2019. Lui et ses apprentis sont en pleine activité dans la confection d’objets commandés par des clients ou destinés à être vendus sur le marché. Le four, les soufflets, l’enclume, le marteau, tout est en mouvement.

Agé de 63 ans, Mamadou Djouma Bah dit avoir appris le métier de forgeron en bas âge, aux côtés de son père, lui-même forgeron. « Mon père était forgeron. J’ai appris ce métier auprès de lui. Donc, ce métier réside dans mon sang. Je suis né avec. Grace à cette activité, je mène ma modeste vie avec ma famille », a-t-il expliqué.

Mamadou Diouma Bah, forgeron

Selon lui, en dehors des outils traditionnels fabriqués par un forgeron, il confectionne aussi d’autres articles. « Ici on confectionne des haches, des houes, des faucilles, des coupes-coupes… En dehors de ça, je confectionne aussi des arrosoirs, des seaux, des marmites et je répare aussi les radiateurs des véhicules », a fait savoir Mamadou Djouma Bah.

Dans l’exercice de son métier, le forgeron a fait savoir que les difficultés ne manquent pas. « On n’a pas suffisamment de moyens pour acheter des feuilles de tôles neuves pour confectionner les fourneaux et les arrosoirs. C’est pourquoi, on fait recours aux charpentiers qui nous revendent des morceaux de tôles à un prix supportable. Sinon, on ne pourra pas s’en sortir ».

Plus loin, Mamadou Djouma Bah lance un appel à l’endroit des jeunes gens de se trouver un métier. « J’invite les jeunes à se trouver chacun un métier, de chercher où travailler et d’abandonner le vagabondage. C’est grâce à ce métier que j’ai aujourd’hui mes enfants, mon domicile où je mène modestement ma vie. Donc, j’exhorte tout le monde à prendre la vie au sérieux en cherchant à faire un métier pour vivre de sa sueur », conseille le forgeron.

Mamadou Diouma Bah, forgeron

Depuis Dalaba Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com
Tél. : 620 589 527/654 416 922

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