Dégradation du réseau routier guinéen : le calvaire des usagers du tronçon Kagbelen-Sanoyah

Le réseau routier guinéen est dans un piteux état actuel. Un peu partout, à Conakry et à l’intérieur du pays, les usagers s’en plaignent. C’est le cas notamment pour ceux qui pratiquent régulièrement le tronçon Kagbelen-Sanoyah, à cheval entre les préfectures de Dubréka et Coyah.

« La route est impraticable ! », s’exclame à au micro d’un reporter de Guineematin.com monsieur Soumaoro Fredrick, frigoriste de profession. Selon lui, il fait des allers et retours au moins deux à trois fois par semaine entre Coyah où il travaille et Kagbelen, son domicile.

Soumaoro Fredrick, frigoriste de profession

La mine serrée, Soumaoro explique que la dégradation de la route constitue une des causes des embouteillages monstres dans cette zone. « Il y a trop d’embouteillages causés par la dégradation de la route. Les chauffeurs sont obligés de faire des détours pour arriver à la destination. Entre Sanoyah et Kagbelen, vous pouvez faire 30 minutes alors que si la route est en bon état, il en faut 10 minutes au maximum », nous a-t-il confié. 

Au niveau du rond-point de Kagbelen où l’Etat guinéen a entrepris la construction d’un échangeur, les travaux avancent lentement. Ici, on peut constater des nids-de-poule boueux. Là, ce sont de gros cailloux qui se dressent devant les conducteurs d’engins roulants. De sorte que pour atteindre sa destination, c’est la croix et la bannière.

Bangaly Camara, chauffeur de taxi

Bangaly Camara, un chauffeur de taxi que Guineematin.com a interrogé, témoigne. « La route est complètement dégradée. Il y a des trous et des cailloux partout. Cela nous fatigue beaucoup, parce que ça use nos véhicules. Quand on achète des pneus, ils doivent faire trois mois dans les conditions normales. Mais, avec cette route, cela ne fait même pas trois semaines pour que ça s’abîme ». Bien que la route soit mauvaise, les chauffeurs de taxis l’empruntent malgré eux, surtout qu’ils y trouvent beaucoup de passagers par rapport à d’autres axes routiers.

Alpha Ibrahima Diallo, taxi-motard

Contrairement à ceux qui estiment que les travaux de construction de l’échangeur de Kagbelen ont quelque chose à voir avec l’état actuel de la route de Sanoyah, Alpha Ibrahima Diallo, taxi-motard, explique que cela fait longtemps que cette route est dégradée. « Le chantier a trouvé cette route comme », affirme-t-il. N’ayant pas le choix, les gens ont fini par s’en accommoder, surtout beaucoup de travailleurs de Conakry habitent dans cette zone.

Amadou Diarouga Baldé pour Guineematin.com

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