Dégradation du réseau routier : le tronçon Sanoyah-Kassognah impraticable

Située dans la commune rurale de Manéyah (dans la préfecture de Coyah), la route Sanoyah-Kassognah n’a jamais connu une couche de goudron. En dépit de la densité du trafic qu’on y enregistre au quotidien, ce tronçon est toujours resté une piste rurale. Et, ces derniers temps, parcourir cette route relève d’un parcours du combattant. Il faut être prêt pour le garage avant d’y conduire son engin.

Récemment, les conducteurs de taximoto ont fait une journée grève pour dénoncer l’impraticabilité de cette route qui se trouvent aux portes de Conakry. Les trous béants qui jonchent ce tronçon obligent les usagers à serpenter à tout bout de champ. Une manœuvre qui y provoque souvent des accidents, au grand dam des populations de Kassognah.

Sékou Frangadouno, habitant de Kassognah

« L’état de cette route fatigue beaucoup la population. Vous-mêmes vous avez constaté la dégradation de ce trajet. Dès fois, on voit les ingénieurs prendre les mesures, mais la situation reste toujours inchangée. Quand tu pratiques trop la route là, surtout sur une moto, tu seras fatigué à tel point que tu tomberas malade. À cela s’ajoute les accidents en période de pluie. Nous demandons aux nouvelles autorités du pays de penser à nous, parce que Sanoyah-Kassognah est une route qui est beaucoup pratiquée actuellement », a indiqué Sékou Frangadouno, habitant de Kassognah.

Pour le secrétaire administratif du bureau du syndicat des taximotos de Manéyah, Mohamed Gomez Soumah, cette route est simplement un calvaire.

Mohamed Gomez Soumah, secrétaire administratif du bureau du syndicat des taxi-motos de Manéyah

« Nous sommes plus que jamais peinés par le mauvais l’état de cette route. C’est un véritable calvaire ce tronçon. Le pont qui sépare km36 à Kassognah avait même cédé une fois, vu la densité du trafic et la vétusté de l’ouvrage. Ce n’est pas la première fois que le cas de cette route est évoqué. On en a parlé plusieurs fois. S’ils (les autorités) arrivent à réparer cette route, cela va faire plaisir à toute la population, surtout les taxi-motards. Parce qu’actuellement les motards ne peuvent pas travailler une semaine sans qu’ils n’aillent deux ou trois fois au garage pour des problèmes de pneus ou de roulements. Egalement, des accidents surviennent dès fois quand les motards se rencontrent sur les parties moins défoncées. L’année dernière nous avons adressé une lettre à la commune de Manéah. Après, ils ont envoyé des chargements de terre pour boucher les trous. Mais, pendant cette saison des pluies, nous n’avons pas eu ça. Parfois ce sont les citoyens et les motards qui se mobilisent pour faire le remblayage. Il n’y a pas une route plus pratiquée dans tout Manéah comme celle-là. Pendant les weekends, ce sont des milliers de gens qui passent par là pour aller à Kassognah », a-t-il dit avec désolation.

Rencontré par Guineematin.com hier, vendredi 10 septembre 2021, Aboubacar Soumah, le chef secteur de Babaya a invité les autorités à s’occuper de cette route pour atténuer les souffrances des populations.

Aboubacar Soumah, chef secteur de Babaya

« Il y a beaucoup d’engins roulant qui pratiquent cette route actuellement, mais son état est inquiétant en ce moment. Cette route a duré dans cet état, jamais la route là n’a connu une couche de goudron. Il fut un moment, il y a eu un accident sur le pont et il y a eu une perte en vie humaine. Donc, vu la vétusté du pont, l’État nous a dit avoir pris en compte la construction d’un pont en béton à travers les partenaires. L’État s’était aussi engagé à financer le bitumage des deux côtés du pont. Le projet avait même commencé à recenser les riverains pour le dédommagement. Mais, ça fait 4 mois comme ça qu’on ne les a plus revu. Jusqu’à date, on n’a eu aucune information par rapport au blocage. Pourtant, du jour au lendemain, les gens ne font que déménager dans mon secteur là, ainsi qu’à Kassognah-centre. Nous demandons à l’État de poursuivre ce projet d’intérêt général. Parce que Kassognah est presque devenu Conakry. Tous les jours, les gens quittent ici pour aller travailler à Conakry et revenir », a indiqué Aboubacar Soumah.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

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