Déguerpissement des emprises des routes de Conakry : l’opinion de M. Abdoulaye Kobélé Keïta

Abdoulaye Kobélé KEÏTA
Abdoulaye Kobélé KEÏTA

Depuis fort longtemps, les autorités guinéennes tentent de rendre propre la ville de Conakry. Mais en vain. Notre Etat semble être arraché de son sommeil profond pour dit-on assainir et embellir notre ville à l’image des autres capitales Africaines.

Souvenez-vous, cela a commencé avec la primature, le gouvernement, ensuite le MATD (Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation), puis avec l’armée Nationale et aujourd’hui avec la société étrangère Turc d’Al Bayrak sous la tutelle du département chargé de l’Assainissement et de l’hydraulique pour rassurer un tant soit peu, les habitants de Conakry.

Oui, de beaux discours ont été entendus çà et là, des actions engagées pour pérenniser le travail, mais là encore, les efforts se sont estompés au fil du temps.

Actuellement, à la faveur de la République on veut ‘’Gouverner autrement’’ Mais il ne s’agit d’aller vite simplement mais plutôt aller vite et bien.

En effet, nos populations aspirent effectivement au bien-être ; alors il ne faut pas surtout détruire leur acquis en leur enlevant le peu de moyen dont ils disposent les Conakrykas pour nourrir leurs familles.

Agissons avec méthode, respect et surtout dignité.

Déjà, les problèmes ou difficultés créés par ce déguerpissement sont visibles. La poussière qui se dégage et absorbée par les citoyens vient accroître le nombre de malades dans les hôpitaux.

Les lieux de stationnement des véhicules ne sont pas aménagés à temps.

En somme, les déguerpis sont partagés entre la recherche du quotidien, la santé et leur relocalisation afin de continuer leurs activités.

Pour Faciliter cette opération de déguerpissement sans trop de bruits avec moins de familles frustrées de plus sur le dos du gouvernement, je vous invite dans l’histoire de certains pays comme la Malaisie.

La Malaisie avait le même niveau de développement que notre pays il y a plus d’une soixantaine d’années.
Elle a planté le long de ses routes et autoroutes des palmiers Nains venus de l’Afrique. Ces palmiers arrivés en maturité ont produit des palmistes et permis par la suite d’embellir la ville.

A nos jours, ce pays est cité parmi les plus grands exportateurs de l’huile de palme.
Ainsi, nous pensons que ce modèle de production et d’embellissement peut être expérimenté chez nous en Guinée pour joindre l’utile à l’agréable.

A cet effet, un concours de recrutement pourrait être organisé pour l’entretien de ces plants (baisse relative du taux de chômage) avec une production abondante de l’huile de palme et dérivés.

Abdoulaye Kobélé KEÏTA

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