Des vendeuses se plaignent : « nous perdons beaucoup d’argent à cause du mauvais état des routes »

Augustine Lamah, marchande de bananes

C’est une situation qui préoccupe actuellement les femmes évoluant dans le commerce des denrées alimentaires entre la région forestière et la capitale guinéenne. Ces vendeuses se plaignent de « beaucoup de pertes » qui leur sont causées par le mauvais état des routes. Selon elles, leurs marchandises pourrissent parfois avant d’arriver à destination, a appris Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Elles sont nombreuses dans cette activité. Elles vont dans la région de N’Zérékoré (une zone où l’agriculture est fortement pratiquée) pour acheter des produits alimentaires qu’elles viennent revendre dans la capitale, Conakry. Un commerce habituellement très rentable, mais qui commence à prendre un sérieux coup. Avec la dégradation très poussée des routes en cette saison pluvieuse, ces vendeuses se retrouvent parfois bloquées pendant plusieurs jours en route.

Augustine Lamah, marchande de bananes

Une situation qui peut leur coûter parfois très cher, selon Augustine Lamah, une vendeuse rencontrée au marché de Yimbaya Tannerie, dans la commune de Matoto. « Nous perdons beaucoup d’argent, à cause des routes qui ne sont pas du tout bonnes. Parfois, on peine même à récupérer l’argent investi pour acheter nos marchandises. Il nous arrive de perdre beaucoup de bananes en route, alors que le coût du transport aussi est très élevé. Donc, on s’en sort difficilement », a-t-elle confié.

Fatoumata Traoré

Dans la matinée d’hier, samedi 21 août 2021, Fatoumata Traoré, une autre vendeuse, s’apprêtait à débarquer sa marchandise au marché de Yimbaya Tannerie. Une quantité importante de bananes qu’elle craignait fortement de perdre en route, en raison de la durée du voyage. Ce fut donc un ouf de soulagement pour elle d’arriver à temps à Conakry. Elle cherche maintenant à écouler rapidement sa marchandise pour être à l’abri de toute perte.

« Je reviens tout juste de Macenta. Mais je dois écouler rapidement mes bananes pour qu’elles pourrissent, parce que nous avons passé une semaine en route. Pourtant, le camion n’est pas tombé en panne. Si on a pris tout ce temps pour arriver ici, c’est à cause du mauvais état de la route. La route est vraiment dégradée, il y a certains endroits qui sont devenus quasiment impraticables », a-t-elle déploré, avant de solliciter l’intervention des autorités pour faire face à ce problème.

« Nous demandons à nos dirigeants de nous aider, en réparant nos routes. Parce que nos marchandises pourrissent souvent avant d’arriver à Conakry. Ce qui n’est pas bon pour nous, parce que nous vivons de ça », a lancé Fatoumata Traoré. Reste à savoir si cet appel tombera dans de bonnes oreilles. Car on le sait, la dégradation des routes n’est pas une situation nouvelle en Guinée. A chaque saison pluvieuse, les citoyens se plaignent de ce problème, qui ne trouve toujours pas de solution.

Mamadou Yaya Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 622 67 36 81

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