Destruction de l’environnement à Daramagnaki (Télimélé) : les citoyens de Kabara en colère contre la CDM-Chine

Après plusieurs promesses non respectées par les autorités communales de Daramagnaki, préfecture de Télimélé, les populations de Kabara, un district situé à 87 kilomètres de la commune rurale et à 232 du chef-lieu préfectoral, sont descendus dans la rue ce vendredi, 20 décembre 2019, pour exprimer leur mécontentement contre la société minière CDM-Chine.

Selon Mamadou Saliou Touré, habitant de Kabara, joint au téléphone par Guineematin.com, plus de 200 jeunes et femmes venant de plusieurs villages ont barricadé la route de la CDM-CHINE pour exprimer leur ras-le-bol.

La CDM-CHINE est accusée d’impacter négativement sur l’environnement sans le moindre avantage pour les populations riveraines. « Depuis que la CDM-CHINE s’est installée dans notre localité, nous ne voyons aucun impact positif. Nos cours d’eaux ont tari, nous n’avons pas d’écoles, ni de centre de santé, aucune infrastructure de base n’est construite par cette société. Pire, sur treize (13) villages qui composent Kabara, nous n’avons que deux (2) jeunes qui y sont employés », dénonce monsieur Touré.

À en croire les propos de notre interlocuteur, tous les villages présents dans cette manifestation sont entre autres Lagui, Tanéné, Hounsiré, Kilinko 1, 2 et 3, Guilel, Filo Bowal, Siyé, Boussoura, Hôré Pétel, Télébou, Sinthiourou Bobo Doghel et Madina.

Ces populations exigent à la CDM-CHINE, l’emploi des jeunes de la localité, la création d’un cadre de formation des jeunes sur les emplois professionnels, le choix des jeunes de la localité aux postes des relations communautaires et à la gestion des ressources humaines (GRH), la construction des infrastructures routières, scolaires et sanitaires et l’assistance des jeunes et femmes dans les activités génératrices de revenus.

Enfin, les autorités locales, par le biais du président de district de Kabara, accompagné d’un vice-maire de la commune, auraient tenté de calmer les manifestants, mais sans succès. « Nous ne pouvons plus écouter ces intermédiaires puisqu’on leur a écrit plusieurs fois pour attirer leur attention ; mais, ils n’ont rien fait. Nous ne leur faisons plus confiance parce qu’ils n’œuvrent pas dans l’intérêt de leurs populations », a martelé le sieur Touré.

Mamadou Diouldé Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 622 671 242

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