Destruction de l’environnement à Démoudoula : des bâtiments sont démolis, des responsables interpellés…

Les choses se compliquent pour les responsables locaux du quartier Kaporo-rails et du secteur Démoudoula. La destruction de la forêt communautaire locale et l’occupation du lit du cours d’eau par des citoyens est à la base de l’interpellation desdits responsables. Ils sont aujourd’hui en garde à vue à la brigade de recherche de Kipé, a constaté sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Le 28 novembre 2016, Guineematin.com avait alerté l’opinion sur la destruction de cette forêt communautaire de Demoudoula. Aujourd’hui, il n’en reste plus rien. A l’époque, le chef de quartier de Kaporo-rails, Alphadio Barry et la section environnement de la commune de Ratoma avaient évoqué « des raisons de sécurité et une volonté de désenclaver le secteur » pour justifier cet abattage des essences végétales, constituées essentiellement d’acacias mangium.

Mais, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est bien les fortes pluies de ces derniers jours. Les constructions en béton sur le lit du cours d’eau ont provoqué des inondations. De nombreux citoyens ont eu les pieds dans l’eau avec d’énormes dégâts. La tension est montée d’un cran entre victimes d’inondations et responsables locaux de Demoudoula, accusés d’avoir vendu des parcelles même sur le lit du petit cours d’eau ou du moins ce qui en reste.

Depuis hier lundi 19 juin, le chef du quartier de Kaporo-rail, Alphadio Barry a été interpellé et est en garde à vue à la brigade de recherche de Kipé. Il serait lié à la destruction de ladite forêt. En plus, le chef du secteur de Démoudoula, Mamadou Lama ainsi que le « propriétaire » de Démoudoula, en l’occurrence Diallo Samba, sont également en garde à vue à la Brigade de recherche de Kipé.

Le commandant Kouyaté de la Brigade de recherche de Kipé a dit à notre reporter, qu’à l’état actuel des enquêtes « aucun commentaire n’est possible ».

A Démoudoula, où s’est rendu notre reporter, des bâtiments ont déjà été démolis et d’autres portent des croix de couleur rouge et les sigles de la Direction de l’Habitat et de l’Urbanisme (DATU). Une équipe de gendarmes est sur les lieux tout comme monsieur Ibrahima Camara, premier responsable de la DATU. Ce dernier n’a pas voulu se prêter aux questions de notre reporter.

Désormais, l’on s’interroge sur la suite des événements, d’autant plus que des bâtiments sont démolis et d’autres le seront très bientôt. Que vont devenir les dizaines de familles qui ont acheté ces domaines à la sueur de leur front ? Des mesures d’accompagnement sont-elles envisagées pour dédommager ces victimes qui ont construit aussi bien des petites maisons que de bâtiments à étage ? Les responsables au niveau local de la vente de ces domaines à d’honnêtes citoyens vont-ils échapper à la justice ?

Nous y reviendrons !

Alpha Mamadou Diallo pour Guinematin.com

Tél. : 628 17 99 17

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