Détournement : les relais communautaires de Banankoro accusent la DPS de Kérouané

Les relais communautaires de la sous-préfecture de Banankoro, formés dans le cadre de l’amélioration de la santé communautaire dans les 40 communes de convergence du pays, sont en colère contre la DPS de Kérouané.

Ils accusent la direction préfectorale de la santé d’avoir réduit les primes de formation qu’ils devaient recevoir avant de descendre sur le terrain pour faire le travail. Ces agents protestent depuis hier jeudi contre cette situation, rapporte un correspondant de Guineematin.com dans la localité.

Tout a commencé jeudi matin, lorsque les relais communautaires, au nombre de 126, ont appris que leur formation ne durera que 7 jours au lieu de 10 initialement prévus. Une information qui a tout de suite irrité ces agents de santé communautaires. En effet, chaque participant reçoit une prime de 150 mille francs par jour. Ils ont estimé donc que la direction préfectorale de la santé de Kérouané a réduit exprès le nombre de jours de la formation pour pouvoir empocher les primes prévues pour les trois autres jours de formation.

« Cette dame-là qu’on appelle Saran Daffé (la DPS de Kérouané, ndlr) est comme ça, elle est habituée à manger le fruit de l’effort des gens à Kérouané, mais cette fois, on ne va pas accepter cela. Soit on reçoit notre argent au complet parce que c’est notre droit où il n’y aura pas de suite à la formation », a déclaré Aly Camara, un des participants à la formation.

Après 2 heures de protestation vendredi, les participants ont accepté finalement de rejoindre les salles pour continuer les travaux de la formation. Mais ce vendredi matin, ils ont décidé de ne pas prendre les outils de travail tant qu’ils ne percevront pas l’entièreté des primes pour les 10 jours de formation, c’est-à-dire 1.500.000 francs guinéens.

Le sous-préfet de Banankoro et le responsable en charge des collectivités locales se sont rendus sur les lieux pour les sensibiliser afin qu’ils renoncent à leur mouvement de protestation et qu’ils acceptent de prendre leurs équipements pour aller faire le travail sur le terrain. Mais les agents ont refusé d’entendre le message des autorités, exigeant d’abord le paiement intégral de leur argent avant de passer à autre chose.

Jointe au téléphone par Guineematin.com, la directrice préfectorale de la santé de Kérouané nous a renvoyé vers la DRS de Kankan. Mais toutes nos tentatives de rentrer en contact avec le directeur régional de la santé de Kankan ont été pour l’instant vaines. Son numéro de téléphone reste injoignable.

De Banankoro, Moussa Oulen Traoré pour Guineematin.com

Facebook Comments Box