Selon le chronogramme de la CENI, la distribution des cartes d’électeurs en prélude aux législatives et au référendum constitutionnel du 1er mars 2020, devait démarrer ce lundi, 10 février, sur l’ensemble du territoire national. Mais à Télimélé, l’opération n’a pas démarré dans la plupart des quartiers de la commune urbaine et des sous-préfectures. Les responsables locaux interrogés par le correspondant local de Guineematin.com, disent avoir reçu les cartes mais la distribution n’a pas encore commencé.
« Nous avons effectivement reçu les cartes d’électeurs de nos citoyens, mais la distribution n’a pas encore commencé. Nous attendons la commission de distribution mise en place à cet effet pour commencer le travail », a indiqué Amadou Sadio Diallo, le président du district de Goulgoul.
Même son de cloche chez son homologue de Sokoliba, Souleymane Barry : « Dès que j’ai reçu les cartes d’électeurs, je les ai mises à la disposition de la commission de distribution. Mais pour le moment, elle n’a pas démarré l’opération », a dit cet autre président de district.
Un autre responsable qui a requis l’anonymat a donné la même version que ces deux prédécesseurs. Mais ce dernier révèle avoir constaté déjà des problèmes dans la répartition des cartes d’électeurs. « Parmi le lot qu’on a reçu, figurent beaucoup de cartes appartenant à des électeurs d’autres circonscriptions électorales voisines. En plus de cela, il faut noter la présence de nombreuses cartes dont les propriétaires sont décédés », a-t-il laissé entendre.
Dans toutes les localités sillonnées par notre reporter, seul au quartier Barkéré, dans la commune urbaine, que la distribution des cartes d’électeurs a démarrée ce lundi. Le chef de quartier se félicite de cette situation et appelle les électeurs à venir récupérer leurs cartes.
« Aujourd’hui, lundi 10 février 2020, nous avons démarré la distribution des cartes d’électeurs. La mobilisation et l’engouement sont déjà de taille mais j’exhorte les autres citoyens à venir retirer les leurs. Car, elles sont utiles non pas seulement pour les élections mais aussi pour autres choses », a dit Mamadou Saran Bah.
A rappeler que la préfecture de Télimélé est un bastion de l’UFDG, le principal parti d’opposition du pays, qui est absente de ce processus électoral. Cette formation politique et tous les autres membres du Front National pour la Défense de la Constitution promettent d’empêcher la tenue des scrutins prévus le 1er mars 2020.
De Télimélé, Ousmane Dieng pour Guineematin.com
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