Dr Faya Millimouno au tribunal : « Je n’ai jamais reçu un franc de Cellou Dalein »

Dr Faya Millimono, président du BL
Dr Faya Millimono, président du BL

Comme annoncé précédemment, le Bloc Libéral (BL) lave son linge sale depuis février dernier devant le tribunal correctionnel de Dixinn. Le leader dudit parti, Dr Faya Millimouno, poursuit six anciens militants et responsables du BL pour diffamation. Le procès s’est poursuivi ce mercredi, 16 juin 2021, devant cette juridiction de première instance avec la déposition de la partie civile. Dr Faya Millimouno s’est défendu, tout en demandant aux prévenus d’apporter les preuves des accusations qu’ils portent contre lui dans les médias, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

A la barre, le leader du BL est tout d’abord revenu sur les propos tenus par ses anciens collaborateurs à son encontre et qu’il juge aujourd’hui diffamatoire.

« Ces personnes (les prévenus : ndlr) ont dit que lors de mes voyages les gens me donnent de l’argent pour le parti et que je ne fais pas de compte rendu. Ils sont allés jusqu’à dire que lors des dernières élections communales, Cellou Dalein m’avait donné 40 millions que je n’ai pas présenté au parti. Qu’ils apportent la preuve. Je n’ai jamais reçu un sou de Cellou Dalein ; et d’ailleurs, je rappelle qu’à l’époque, le président de l’UFDG était en alliance avec le RDIG de Jean Marc Telliano pour me combattre. Ces deux leaders ont présenté une liste commune à Guéckédou. Les prévenus ont dit également que je voyage à l’intérieur du pays avec Alpha Condé. Alors, j’attends qu’on m’apporte les preuves de tout ce qu’ils ont dit », a dit Dr Faya Millimono.

Poursuivant sa déposition devant le tribunal, le leader du BL est revenu les raisons de l’annulation du congrès virtuel à l’origine des bisbilles qui ont conduit le BL à laver son linge sale devant la justice.

« Lors du congrès virtuel, il y a eu des ratés : certains membres n’étaient pas informés, d’autres n’avaient pas de connexion. On s’est entendu d’utiliser des SMS. Mais, là aussi, il y a eu un SMS qui est venu de Faranah, l’intéressé a dit dans le message : je vote pour Thierno Boubacar. Et, quelques minutes après, un autre message vient du même numéro de Faranah et l’intéressé dit qu’il est à Labé et il vote pour Thierno Boubacar. Là, j’ai dit : non, il y a un problème. Voici autant de problèmes qui ont amené à l’annulation de ce congrès » a justifié Dr Faya Millimouno.

Seulement, pour la défense le leader du BL a joué un grand rôle dans l’annulation de l’acte qui a désigné madame Mariame Diallo comme responsable juridique au sein du parti, au motif que cette fille est originaire du Fouta. Mais, devant le tribunal, Dr Faya Millimouno (partie civile dans cette affaire) rejeté ces accusations. Il a laissé entendre qu’il n’est pas « un ethno-stratège » comme on a tendance à le présenter ces derniers temps.

« Bien que nous ne soyons pas là pour cette question, je précise que cette annulation de la désignation de madame Mariame Diallo est venue du bureau exécutif. Je ne suis pas un président directeur général, je suis leader du Bloc Libéral. Je fais des propositions allant dans le sens de l’intérêt du parti. Et au sein du parti, c’est la Guinée qui est là. Je ne suis pas ethno-stratège comme on laisse entendre, la décision a été prise par le bureau exécutif et non Faya », s’est défendu Dr Faya Millimouno.

A la question du ministère public de savoir si les prévenus avaient reçu mandat d’aller parler devant les médias, le leader du Bloc Libéral a répondu par la négative.

« Au BL, personne n’est autorisé à aller dans les médias pour s’attaquer au parti ou bien à un responsable du parti. Celui qui le fait sera sanctionné. Donc, ces prévenus n’avaient aucun mandat du parti d’aller dans les médias », a dit Dr Faya Millimouno.

Finalement, le tribunal a renvoyé l’audience au 30 juin prochain pour la suite des débats.

A rappeler que dans ce dossier, le président du Bloc Libéral, Dr Faya Millimouno, accuse Thierno Boubacar Baldé, Halimatou Baldé, Mamadou Maz Bah, Mamadou Oury Diallo, Boubacar Pita Bah et Ibrahima Sory Sow (tous anciens cadres du Bloc Libéral) de diffamation  lors d’une conférence de presse tenue le 30 novembre 2020 à Conakry.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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