Échec de la rentrée scolaire : rien à voir avec la grève du SLECG, dit la DPE de Labé

La Directrice préfectorale de l’éducation (DPE) de Labé, madame Magassouba Hadja Aïssatou Diouldé DIALLO est catégorique : aucun signal ne montre que la non reprise effective des cours en ce début de la nouvelle année scolaire 2018-2019 est liée au mot d’ordre de grève générale et illimitée lancé par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée. C’est bien ce qui ressort de l’entretien qu’elle a bien voulu accordé à un correspondant de Guineematin.com en Moyenne Guinée.

Mme Magassouba Hadja Aïssatou Diouldé DIALLO a tenu à faire un rappel des dispositifs qu’elle avait eu à prendre depuis que le communiqué radiodiffusé du ministre de l’Education Nationale (EN) a été donné. « Aussitôt, nous avons essayé d’abord de nous regrouper au niveau de la DPE avec mes proches collaborateurs pour discuter des points à débattre pour ce qui est de la préparation, d’abord de la près rentrée comme indiqué par le ministre, et de la rentrée scolaire ensuite. Après avoir fini avec la réunion des cadres de la DPE, nous avons projeté une autre rencontre au petit d’amphithéâtre de l’Ecole d’Application où les chefs d’établissement du secondaire publics et privés étaient conviés. Les Délégués Sous-préfectoraux de l’Education (DSEE), l’intersyndical, les Associations des Parents d’Elèves et Amis de l’Ecole (APEAE) et les partenaires en général étaient présents. S’ajoutaient aussi tous les cadres de la DPE. A cette réunion, beaucoup de points ont été débattus. Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait des outils qu’il fallait préparer et mettre à la disposition des chefs d’établissement et des DSEE. Il faut même préciser ici que, ce jour, dans la salle, il y avait mêmes les directeurs et directrices des écoles élémentaires de la commune urbaine, parce que ces personnes là devaient nous écouter directement au-lieu de laisser aux DSEE la charge de faire la démultiplication de la réunion ».

Il semble alors que les missions de contrôle déployé sur le terrain par les encadreurs de l’éducation ont constaté pour la journée du 03 octobre que le personnel enseignant était en place : « ce sont les élèves qui ne sont pas venus. Il n’y avait aucun élève.»

Il ressort de cette tournée que les groupes scolaires privés utilisent les enseignants du public pour les cours. C’est quand ils sont libres de leurs charges dans les écoles publiques qu’ils font de prestations avec les privés.
Elle a rappelé aussi que quand on ouvre les classes au milieu de la semaine, les élèves prennent toujours la décision d’attendre le premier jour de la semaine suivante.

C’est avec l’espoir que les cours reprendront effectivement lundi prochain que madame Magassouba Aïssatou DIALLO croit savoir que la situation actuelle n’a rien à voir avec le mot d’ordre de grève générale et illimitée lancé par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG).

Par contre, elle regrette ce qu’elle qualifie de négligence des parents qui n’ont pas envoyé leurs enfants à l’école.
Ce sentiment de la directrice de l’éducation de Labé n’est pas du tout partagé par les parents d’élèves comme madame Sow Mariama Sadio Kanté qui était venue à l’école primaire de Tata I où elle n’a trouvé aucun interlocuteur pour prendre des renseignements.

Dans ce débat, autorités, parents d’élèves et partenaires de l’école guinéenne sont unanimes que cette ambiance confuse dans le système éducatif n’augure pas de lendemains meilleurs. Mais, aucun acteur concerné ne semble prendre conscience des risques et des conséquences qui peuvent en découler.

C’est pourquoi, la DPE de Labé n’a pas manqué de lancer un autre appel aux parents d’élèves pour qu’ils ne négligent pas l’éducation des enfants….

De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 622 269 551 & 657 269 551

Facebook Comments Box