« Élections au Congo-Brazzaville : le silence assourdissant de la France face au coup d’État anti-démocratique »

Sébastien NADOT, député de Haute-Garonne
Sébastien NADOT, député de Haute-Garonne

Communiqué : Ce dimanche 21 mars 2021 se tenaient les élections présidentielles de la République du Congo. À nouveau, la France persiste dans son silence assourdissant face à une situation de coup d’État anti-démocratique.

Alors que les deux principaux candidats des dernières élections de 2016, le général Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa, purgent des peines de 20 ans d’emprisonnement et de travaux forcés, le seul candidat sérieux de l’opposition aux élections de 2021, Guy Brice Parfait Kolélas, est mort le jour du scrutin, à bord d’un avion français alors qu’il était en cours de rapatriement pour raison médicale, après avoir diffusé un appel aux Congolais à se battre pour la démocratie.

Le régime de Denis Sassou-Nguesso, qui tient les rênes du pouvoir depuis 1979 (quand la France était dirigée par Valéry Giscard d’Estaing et les États-Unis par Jimmy Carter), a fait voter les militaires en avance, le 17 mars, afin que ceux-ci aient les mains libres le jour du scrutin.

Le déroulement du scrutin a été entaché d’irrégularités massives.

Comme en 2016, Internet a de nouveau été coupé le jour du scrutin.

Le Congo est une dictature qui ne se cache plus.

Face à une telle situation, il va bien falloir que la France sorte de son attentisme coupable qui nourrit chaque jour un peu plus le sentiment anti-français en Afrique centrale et de l’ouest.

La France doit également faire toute la lumière sur le décès de Guy Brice Parfait Kolélas.

Sébastien NADOT

 

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