Elie Kamano sur son arrestation : « Cellou et Sidya étaient confinés, j’étais le seul leader politique libre ce jour »

Elie Kamano, artiste et homme politique

Comme indiqué dans nos précédentes dépêches, plusieurs manifestants contre un troisième mandat du président Alpha Condé ont été jugés ce vendredi, 18 octobre 2019, dans les tribunaux de Dixinn et Mafanco. Après les réquisitoires et les plaidoiries, la suite de ces procès a été renvoyée au mardi prochain pour les verdicts.

Au tribunal de première instance de Mafanco, ils étaient 29 citoyens dont l’artiste et désormais homme politique Elie Kamano à faire face aux accusations du procureur Sory Doumbouya. Mais, cinq parmi eux ont bénéficié de liberté provisoire. Après leur prestation à la barre, même l’empereur des poursuites n’a finalement rien trouvé à reprocher aux cinq citoyens à Abdourahmane Dikhaby, Madame Maciré Soumah, Madame Mama Adama Cissé, Mawa Diawara et Saran Kissoko. Mais, madame Djenabou Doghol Diallo tient à avoir un œil sur eux. La présidente du tribunal leur a alors accordé une liberté provisoire jusqu’au mardi…

Pour les 24 autres, ça n’a pas été si simple ! 3 ans de prison et un millions de francs guinéens d’amende, c’est ce que le procureur a requis contre Elie Kamano et un certain Ibrahima Keita. Pourtant, l’artiste (qui n’a pas nié être sorti ce lundi, 14 octobre 2019, premier jour des manifestations contre un troisième mandat du président Alpha Condé) a dit être allé sensibiliser les jeunes sur le respect du mot d’ordre du FNDC.

« On m’a arrêté à la Tannerie, le 14 octobre 2019. Ils m’ont conduit au commissariat urbain de Matoto ; puis, à la maison centrale de Coronthie. Un policier m’a administré un coup, moi aussi je lui ai donné un coup dans le pick-up. J’étais sorti pour dissuader les jeunes qui ne voulaient pas respecter le mot d’ordre qu’on a lancé. Cellou Dalein était confiné chez lui, Sidya Touré était confiné chez lui ; donc, j’étais le seul leader politique libre ce jour. Je suis interpellé par les gens que les jeunes sont en train de brûler les pneus au carrefour Yimbaya. Il était de mon devoir de sortir pour les dissuader parce qu’ils n’ont pas voulu respecter le mot d’ordre que nous avons lancé. J’ai toujours participé à l’émancipation de la démocratie. Le président de la République en sait quelque chose ».

A suivre !

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

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