Enrôlement des électeurs aux USA : de nombreux couacs enregistrés pendant le processus

L’opération d’établissement et de révision des listes électorales, effectuée du 21 novembre au 16 décembre 2019, a enregistré de nombreux dysfonctionnements tant en Guinée qu’à l’extérieur du pays. Nos compatriotes vivant aux Etats-Unis d’Amérique n’ont pas été épargnés par les désagréments liés à la mauvaise organisation du processus par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Des difficultés comme les types de documents à présenter pour se faire enrôler, le choix du président de la CEAMI (Commission Électorale d’Ambassade Indépendante) et l’acceptation de mandats de poste (money order) non remplis par le consulat à New York ont émaillés le processus, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé au pays de l’Oncle Sam.

Le processus s’est déroulé à New York du 6 au 16 décembre 2019 inclusivement. Ceux qui ont programmé les machines d’enrôlement n’ont jamais tenu compte du décalage horaire pour leurs arrêts. Les machines de la Guinée se sont arrêtés à 0 Heure il était 19 heures à New York quand les leurs se sont arrêtées.

Le processus électoral devant conduire au vote pour les législatives du 16 février 2020 a pris du plomb dans l’aile aussi bien par le manque de moyens financiers de la Commission Électorale Nationale Indépendante CENI (qui n’a d’ailleurs pas payer encore les membres de CEAMI et de la CAERLE de New York) que par le retrait des 7 commissaires issus de l’opposition. Pire, l’opposition annonce qu’elle ne participera pas aux législatives. Une situation née de la mauvaise organisation de l’enrôlement des électeurs.

Selon nos informations, pour le cas des USA, quelques 3010 guinéens seulement auraient été enrôlés sur les 6860 potentiels électeurs. Soit moins de 50 % des électeurs précédemment inscrits..

L’autre difficulté rencontrée dans ce processus aux USA, c’est la mise en place de la CEAMI (Commission Électorale d’Ambassade Indépendante). Selon la loi, c’est un acteur de la société qui devait en occuper la tête. « Mais, pour des raisons probablement politiques ou ethniques, certains compatriotes se sont opposés à ce que le président de la communauté guinéenne de New York, New Jersey et Connecticut, Mr Macka Bah, occupe le poste. Trois (3) associations régionales sur les quatre ont seulement accepte sa candidature selon les informations reçues. Ce qui a conduit au choix des politiques pour diriger la CEAMI. Ils se sont rabattus sur l’Opposition et la Mouvance Présidentielle qui vont alterner l’occupation de la tête de la CEAMI.

Le troisième problème qui a entouré le processus d’enrôlement des électeurs aux USA et qui suscite encore des interrogations, c’est la question des mandats de poste (money order) au consulat de Guinée à New York pour obtenir la carte consulaire. « Ils ont carrément violé l’article 19 du Code Electoral révisé sur les documents qui sont requis pour s’enrôler. Ici, ils ont établis leurs propres lois. Les documents requis dans le communiqué de l’ambassade de Guinée à Washington sont même différents de ceux demandés par le communique du consulat de la Guinée auprès des Nations Unies à New York. Mais même ça, ils ont obligé les gens d’avoir le passeport biométrique ou à se procurer de la carte consulaire afin de se faire de l’argent, parce qu’ils savent que beaucoup n’ont pas le passeport biométrique, Pour avoir la carte consulaire, chacun devrait payer 30 dollars US en mandat de poste, et ces mandats ont été toujours pris par le consulat vierges. On ne notait rien dessus. Ce qui n’est pas normal. Et-là, on a estimé que près de 3 mille personnes ont versé des mandats de poste vierges de 30 dollars et cela est très important en termes d’argent. C’est plus de 80 mille dollars US en mandat non remplis. On se demande ce qui sera fait de ce montant par le consulat sachant que l’une des causes du retard sur l’enrôlement était le fait qu’il y avait qu’une seule machine pour la confection des cartes consulaires pour des milliers de demandes ».

Autant de couacs qui ont émaillé un processus très décrié au point que l’opposition a annoncé qu’elle ne prendra pas part aux législatives du 16 février 2020 et qu’elle va en empêcher la tenue.

De New York, Mamadou Diouma Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 1 646 591 2659

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