Etat civil de Ratoma : 10326 naissances, 2145 mariages, 56 décès enregistrés en 2019

Aliou Souaré, chef du service adjoint de l’état civil de la commune de Ratoma
Aliou Souaré, chef du service adjoint de l’état civil de la commune de Ratoma

Les services de l’état civil sont de plus en plus sollicités par les citoyens guinéens dans le cadre de la recherche de documents. L’état civil de la mairie de Ratoma, l’une des cinq (5) communes de Conakry, est de nos jours très sollicité. Au terme de l’exercice 2019, plus de 10 mille cas de naissances y ont été enregistrés dans les délais réglementaires, alors que la célébration des mariages a dépassé les deux mille cas. Ces chiffres ont été fournis par l’état civil de Ratoma, dans un entretien accordé à Guineematin.com à l’occasion de la fin de l’année 2019.

L’état civil de la mairie de Ratoma ne désemplit pas où les agents sont quelques fois débordés. Les multiples campagnes de sensibilisation et la détermination des agents à fournir un service de qualité aux citoyens ne sont pas étrangers à cette ruée vers l’état civil de Ratoma.

Une situation qui réjouit Mamadou Aliou Souaré, chef service adjoint de l’état civil de la commune de Ratoma. « Je suis ravi de votre présence ici. Parce qu’à travers votre présence, vous pouvez influencer nos concitoyens à venir enregistrer leurs enfants ou enregistrer leurs mariages ou enregistrer au cas échéant leur cas de décès. Puisse que dans tous les pays civilisés, toute la population doit être identifiée. Leur identification doit être dans un registre de l’état civil ».

Ensuite, monsieur Souaré est revenu sur les statistiques de l’année 2019 pour ce qui est de son service. « Concernant les statistiques, du 1er janvier jusqu’au 23 décembre 2019, on a enregistré dans la commune de Ratoma 10326 cas de naissance. Et il y a eu des régularisations, c’est-à-dire ceux qui font les jugements supplétifs. Ils sont venus à un temps où le délai de 6 mois est passé pour enregistrer un enfant. Ça, on a reçu 12975 cas de régularisation de naissance. Parlant des cas de mariage, nous avons enregistré 2145 cas célébrés et 56 cas de décès signalés de janvier au 23 décembre 2019. C’est des chiffres qui montrent quand même qu’il y a eu une évolution par rapport aux années précédentes. Cette évolution est due à l’implication de beaucoup de partenaires qui interviennent dans le système, notamment l’UNICEF, le gouvernorat et la direction nationale de l’état civil, sans oublier les conseillers communaux où chacun se bat de son coté pour sensibiliser la population de Ratoma de faire en sorte de venir s’enregistrer à l’état civil », a-t-il laissé entendre.

Par ailleurs, Mamadou Aliou Souaré n’a pas manqué de rappeler l’importance d’avoir des actes de naissance pour les citoyens. « Vous savez en matière d’état civil, on donne à chaque personne qui a existé sur terre un nom, un prénom, une date de naissance, une filiation. Et cela est codé dans un système national pour essayer d’identifier la personne, elle et elle seule. Elle a une particularité des autres personnes qui sont nées sur terre. C’est ça l’effort de l’état civil. C’est pour quoi, quand tu veux faire entrer ton enfant à l’école, quand tu veux lui donner un travail, quand il doit aller au pèlerinage, quand tu veux exercer une activité commune, le premier papier qu’on te demande, c’est l’extrait de naissance. Donc, avec l’évolution du monde, celui qui n’a pas d’extrait de naissance est considéré comme un électron libre qui n’a pas de droit. La délivrance d’un acte de naissance donne droit à la personne d’accéder à tous les services publics et sociaux de base. Voilà l’importance que les parents doivent savoir ».

Pour finir, cet officier d’état civil interpelle les responsables à tous les niveaux en vue de s’impliquer dans la sensibilisation. « Je remercie la population de Ratoma d’une manière très significative qui vient enregistrer les enfants. Mais, au regard des résultats attendus, il y a des faiblesses. Donc, que tu sois chef secteur, imam, chef de quartier, les responsables locaux à tous les niveaux, je voudrais que chacun fasse de ça sa priorité, en se posant la question est-ce que les enfants de ma juridiction sont enregistrés, et à l’État d’appuyer les états civils. Puisse qu’un état civil réussi est un État démocratique qui a le contrôle de sa population. Je voudrais leur dire surtout de déclarer les enfants de 0 à 6 mois à la commune, cela coûte non seulement moins cher et c’est aussi un acte authentique. Mais, lorsqu’on te dit de faire un jugement supplétif, il va falloir partir au tribunal parce que nous on n’a pas les compétences d’enregistrer un enfant né au-delà de 6 mois. Et, ça c’est un jugement. on juge au vu des témoignages. Alors que de l’autre coté, c’est la déclaration de l’hôpital qui compte et on te livre un acte authentique qui est utile pour tous les aspects de la vie », a conclu monsieur Souaré.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel 626 66 29 27

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