État Civil : des journées d’information et de sensibilisation sur l’apatridie et les pièces d’identité à Conakry

Sous le leadership de AGIL (Alliance pour la promotion de la gouvernance et des initiatives locales), le consortium des d’organisation de la société civile a organisé les 19 et 20 décembre 2019, des journées d’information et de sensibilisation sur l’apatridie et les pièces d’état civil à Conakry. C’est un réceptif hôtelier de la place qui a servi de cadre à cette rencontre, qui a pour l’objectif de contribuer au débat sur l’apatridie en vue de son éradication en Guinée, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était à cette rencontre.

En Guinée, l’enregistrement des enfants à la naissance et l’accès à la carte d’identité nationale représentent des défis énormes. Selon l’enquête démographique et de santé réalisée en 2012 par l’Institut national des statistiques, la proportion d’enfants dont la naissance a été enregistrée à l’état-civil est de 58% dans le pays. Et, ce taux est relativement faible par rapport à beaucoup de pays de la sous-région.

C’est pourquoi, le gouvernement guinéen, avec l’appui des partenaires, s’est engagé dans un processus de réforme et de modernisation de l’état civil en République de Guinée. Mais, ces différentes réformes sont encore très peu connues des Guinéens. D’où la tenue de ces journées d’information et de sensibilisation sur l’apatridie et les pièces d’état civil, selon Mory Condé, le directeur exécutif de AGIL Internationale.

« Depuis un certain moment, le gouvernement guinéen, avec l’appui des partenaires, s’est engagé dans le processus de la réforme et de la modernisation de l’état civil en République de Guinée. Après un certain constat sur le terrain, nous nous sommes rendu compte que ces différentes réformes déployées par l’État et ses partenaires sont très peu connues par les citoyens d’une part. Mais, d’autre part, les conditionnalités d’acquisition des pièces d’identité notamment l’extrait de naissance, la carte d’identité nationale, le passeport… sont souvent méconnues par les populations. Ce qui les pousse à passer par des chemins légalement condamnés par nos lois.

D’où l’organisation de ces deux journées d’information et de sensibilisation sur l’apatridie et les pièces d’état civil, afin de permettre aux acteurs de la société civile, des ONG, et les journalistes de comprendre cette problématique et d’en faire une large communication auprès des populations dans le but d’accroître l’enregistrement des cas de naissance et que les personnes qui doivent s’octroyer des cartes d’identité ou passeports puissent fournir des documents légalement requis ou aller vers les tribunaux pour se procurer des jugements supplétifs, et aller les transférer dans les registres de l’état civil avant d’établir tout document lié à l’État civil », a-t-il dit.

Présent à cette rencontre d’information et de sensibilisation, le Colonel Lamine Soumah, commissaire central adjoint du commissariat central de Nongo, s’est réjoui de cette initiative. « Je suis très heureux que je sois invité à cette rencontre. Parce que l’enregistrement des enfants à leur naissance et surtout l’acquisition de la carte d’identité nationale sont des thématiques qui sont très importantes et qui nous concernent directement. Donc durant ces deux journées nous allons en débattre pour mieux sensibiliser les citoyens », a indiqué le Colonel Lamine Soumah.

A noter que selon l’UNICEF, un enfant sur quatre ne dispose pas de certificat de naissance, et le nombre total d’enfants sans certificat de naissance est d’environ 1 141 000 en République de Guinée.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tél. : 626-66-29-27

Facebook Comments Box