Fatoumata Bah condamnée à 15 ans pour le meurtre de sa voisine : « j’ai versé de l’eau chaude sur elle… »

Le procès de Fatoumata Lamarana Bah a connu son épilogue hier, mardi 15 juin 2021, devant le tribunal criminel de Mafanco. Cette pauvre jeune femme (jugée après près de 10 ans de détention préventive à la maison centrale de Conakry) a été reconnue coupable et condamné à 15 ans de réclusion criminelle pour les faits de « coups et blessures ayant entrainé la mort sans intention de la donner » qui pesaient à son encontre, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Fatoumata Lamarana Bah est en prison depuis le 18 août 2011 pour « coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner ». Son procès s’est ouvert le 1er juin dernier devant le tribunal criminel de Mafanco. Et, à la barre, la jeune accusée a reconnu sans ambages les faits qui lui sont reprochés et a présenté des excuses. Elle a indiqué avoir agi sous le poids de la colère et que son intention n’était aucunement de tuer sa victime (une femme qui venait de gifler son enfant).

« Un jour, il y a eu un malentendu entre une femme voisine et moi. Suite à cette altercation, elle (sa voisine) est allée gifler mon enfant. Et, quand elle l’a giflé, le sang est sorti. Moi aussi je suis allée chez elle (sa voisine), j’ai pris une eau chaude qui se trouvait dans une de ses marmites, j’ai versé sur elle. On l’a envoyée à l’hôpital, mais elle a succombé à ses brûlures. Je reconnais avoir fait ce qui n’est pas bon. Je demande pardon », a déclaré Fatoumata Lamarana Bah visiblement très éprouvée par les peines de la prison.

Face à ces aveux, le ministère public a requis 15 ans de prison contre Fatoumata Lamarana Bah. Alors que de son côté, l’avocat de la défense a plaidé pour des « circonstances atténuantes »  et une « condamnation au temps mis » pour l’accusée.

Finalement, le tribunal a déclaré Fatoumata Lamarana Bah coupable et l’a condamnée ce mardi à 15 ans de réclusion criminelle.

A noter que Fatoumata Lamarana Bah a été jugée à l’absence de la partie civile qui est d’ailleurs restée « introuvable » tout au long du procès.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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