Fermeture des frontières guinéennes : Bah Oury déplore « une mesure contre-productive »

Bah Oury, président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG)
Bah Oury, président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG)

La fermeture prolongée de frontières guinéennes avec certains pays voisins préoccupe le président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG). Bah Oury déplore une décision qui a de graves conséquences et interpelle les autorités sur la question.

Depuis octobre dernier, les frontières de la Guinée avec le Sénégal, la Guinée Bissau et la Sierra Leone sont fermées. Lorsqu’il a pris cette décision, le gouvernement guinéen l’avait justifiée par des raisons de sécurité. Le pays se dirigeait en effet vers une élection présidentielle dans un contexte politique très tendu. Aujourd’hui, le processus électoral est terminé et le président réélu a été installé dans ses fonctions, mais la fermeture des frontières n’est toujours pas levée. Ce que ne comprend pas l’opposant Bah Oury, président du parti UDRG. Dans un entretien accordé à Guineematin.com, il a alerté les autorités guinéennes sur les conséquences négatives de cette mesure.

« La question de la fermeture des frontières reste un aspect extrêmement important. Notre économie est en train de dépérir, nos paysans sont en train d’accuser une aggravation de leurs difficultés, de leur misère. La fermeture des frontières est une mesure contreproductive par rapport à nos intérêts nationaux. Les autorités actuelles devraient repenser le problème avant que cela ne pousse les jeunes à embrasser le chemin de la migration clandestine ou de venir peupler les rues de Conakry du fait de l’exode rural, ou encore de s’engager par manque de perspectives dans des aventures qui risqueraient de faire en sorte que la Guinée ressemble aux pays sahéliens », a déclaré M. Bah.

L’ancien ministre de la réconciliation nationale appelle le gouvernement guinéen à prendre ses responsabilités face à cette situation avant qu’il ne soit trop tard. Parce que, dit-il, « le désœuvrement des jeunes est un aspect sensible qui devrait mobiliser l’attention de tout le monde pour ne pas que cette situation ne s’aggrave. Parce que sinon, avec un peu d’argent, avec des esprits malveillants, on peut transformer ces frustrations collectives en des bombes incendiaires qui risqueraient de prendre tout le pays ».

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com
Tél : 622 68 00 41

 

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