Fête du 1er mai : Abdoulaye Sow dénonce « ceux qui veulent inviter des jeunes des quartiers »

Abdoulaye Sow, secrétaire général de l’USTG

L’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG) ne sera pas en marge de la célébration de la fête internationale du travail, prévue le 1er mai 2019. Cette centrale syndicale, et onze autres, vont se retrouver au palais du peuple de Conakry pour communier avec les travailleurs. Les préparatifs vont bon train en vue de conférer un éclat particulier à la fête. C’est ce qu’a confié à un reporter de Guineematin.com, Abdoulaye Sow, secrétaire général de l’USTG, dans la journée de ce lundi 29 avril 2019.

Le 1er mai de chaque année, l’humanité célèbre la fête internationale du travail. Dans le monde syndical guinéen, l’heure est aux préparatifs. L’USTG et onze autres centrales syndicales vont célébrer cette fête au palais du peuple.

Selon Abdoulaye Sow, son secrétaire général, « les préparations vont bon train. Nous sommes en train de mobiliser l’ensemble des travailleurs et les habiller. C’est le moment de vous dire que nous appelons fortement l’ensemble des travailleurs qui composent l’USTG à une très grande mobilisation au palais du peuple pour que nous puissions fêter avec faste, démontrer l’existence grandiose de l’USTG sur l’échiquier national et que nous réaffirmons notre volonté de défendre le travail et les travailleurs à l’échelle nationale. Donc, nous sommes dans cette dynamique d’une bonne préparation pour que ça soit une grande réussite pour l’USTG et l’ensemble de ses composantes ».

Pour Abdoulaye Sow, la célébration de la fête internationale du travail sera une occasion pour sa centrale syndicale d’œuvrer pour l’unité d’action. « Nous allons démontrer que nous œuvrons pour l’unité d’action parce qu’à notre sein, nous avons onze centrales syndicales qui viennent de rejoindre l’USTG pour faire un grand mouvement syndical guinéen et ça permettra de dire à la population et à la classe ouvrière, voilà le mouvement syndical le plus représentatif en République de Guinée. Le syndicat n’est fort que dans l’unité, c’est ce que nous avons compris. Ceux qui sont venus, nous sommes avec eux. Ceux qui ne sont pas venus, nous leur tendons la main », a dit Abdoulaye Sow.

Toutefois, notre interlocuteur n’a pas manqué de lancer des piques à l’endroit de ses adversaires. « Pendant que certains sont en train de penser à inviter des jeunes des quartiers, des désœuvrés dans les différents quartiers, pour dire que ce sont leurs adhérents, alors que ce n’est pas vrai ; nous, vous verrez au palais du peuple, tous les travailleurs du SLECG, tous les travailleurs de la FESABAG, tous les travailleurs de la FESATEL, tous les travailleurs du transport, de la SEG. Bref, toutes les composantes de l’USTG en grand nombre pour dire voilà la centrale syndicale qui défend les travailleurs, qui défend le droit des travailleurs et qui défend le travail. Nous sommes à la fois les représentants des travailleurs, mais aussi les représentants de la population parce que nous avons les démembrements au niveau de nos familles. Donc, il faut qu’ils comprennent que nous sommes là, ce sont des travailleurs qui viennent se mobiliser et ce sont les travailleurs qui vont défiler pour défendre le travail, pour faire en sorte que nous soyons une centrale participative au niveau national », a laissé entendre Abdoulaye Sow.

En ce qui concerne les conditions de vie des travailleurs en Guinée, le secrétaire général de l’USTG n’a pas mâché ses mots. « Il y a de la précarité. Nous avons dit que nous, nous nous inscrivons dans la dynamique d’Albert Einstein qui a dit : le développement n’aura de sens que le jour où il n’y aura aucun pauvre sur la terre. Aujourd’hui, le guinéen est pauvre, c’est un paradoxe. Nous avons un pays immensément riche et le travailleur guinéen est pauvre. C’est pourquoi vous entendez souvent des revendications, souvent des grèves. C’est pour améliorer nos conditions de vie et de travail. Donc, nous voulons inverser la tendance. Pour inverser la tendance, il faut conscientiser les travailleurs de la nécessité de protéger d’abord le travail, la nécessité de revendiquer leurs conditions de vie pour que le guinéen lambda ou l’ouvrier guinéen lambda puisse vivre décemment ».

Enfin, Abdoulaye Sow a tenu à rassurer que la célébration de la fête internationale du travail, programmée au palais du peuple, ne sera pas politisée. « Nous ne sommes pas des politiciens. Nous sommes des syndicalistes responsables. Donc, nous allons agir de manière très responsable, avec des discours axés sur la défense des travailleurs guinéens, avec un discours axé sur le développement économique et social de notre pays, avec un discours axé sur la sécurité et le respect des lois de la République. Nous n’allons pas en tant que politicien, nous allons en tant que syndicalistes responsables », a tranché Abdoulaye Sow.

Siba Guilavogui pour Guilavogui pour Guineematin.com

Tél. : 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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