Fêtes de fin d’année : « les musulmans ne doivent pas les célébrer » (imam)

Ibrahima Sory Soumah, 3ème imam de la grande mosquée de Kipé

Alors que Conakry vibre actuellement au rythme des fêtes de fin d’année, certains leaders religieux musulmans tirent la sonnette d’alarme. C’est le cas d’Ibrahima Sory Soumah, 3ème imam de la grande mosquée de Kipé. Au cours d’un entretien avec un journaliste de Guineematin.com ce vendredi, 27 décembre 2019, il a laissé entendre que les musulmans ne doivent pas célébrer ces fêtes, « qui ne sont pas les leur ».

« Il est vrai que nous sommes dans un pays laïc et inspiré du système français, qui fonctionne suivant le calendrier grégorien. Mais, la célébration de ces fêtes de fin d’année ne relève pas de l’islam. Le Prophète ne l’a jamais fêté, et nous autres, nous ne devons pas le faire. C’est contraire à l’islam », soutient-il.

Ce leader religieux regrette le fait que de nombreux jeunes musulmans célèbrent aujourd’hui les fêtes de fin d’année. Et, il impute la responsabilité de cette situation aux parents. « Les parents musulmans sont les premiers responsables. Ils sont les premiers à pousser les enfants vers la célébration de ces fêtes. Quand ton enfant te dit de lui acheter des habits pour célébrer le 24 ou pour célébrer le 31 décembre ou encore le 1er janvier, et que tu le fais, tu le pousses à aller célébrer une fête qui n’est pas la sienne. Voilà comment les parents contribuent activement à la participation des musulmans à la célébration de ces fêtes ».

L’imam Ibrahima Sory Soumah rappelle que les musulmans ont principalement deux fêtes : le ramadan et la tabaski. A celles-ci, s’ajoute la célébration du nouvel an musulman et de la naissance du Prophète de l’islam. Mais, ajoute-t-il, la célébration du 24 et du 31 décembre ou encore 1er janvier est dangereuse pour les musulmans. « Tout musulman qui s’adonne à ces pratiques désobéit au Prophète. Et quiconque désobéit au Prophète va à l’encontre de l’islam et se dirige tout droit vers l’enfer. Ces pratiques sont contraires à notre religion », insiste ce chef religieux.

Alsény KABA pour Guineematin.com

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