Fin de la grève en Guinée : leaders syndicaux de Labé sortent de grève par la petite porte

 

syndicaliste de LabéLa nouvelle de la suspension de cette grève générale est tombée comme un couperet au sein des populations de Labé, a constaté sur place un correspondant de Guineematin.com dans la région.

Actuellement, les commentaires vont bon train dans la ville de Labé. La plus part des gens qui acceptent de se prononcer sur les résultats obtenus avoue n’avoir jamais eu confiance en la capacité et l’efficacité des leaders syndicaux guinéens : « ils n’ont jamais réussi à faire fléchir le pouvoir. Je n’ai jamais fondé mon espoir sur cette grève, parce que je savais que nos syndicalistes n’ont pas le courage » entend-t-on dire dans les bars cafés, et devant certains magasins, boutiques et lieux de regroupement.

Dans ce milieu, tout le monde reste convaincu que les syndicalistes ont été corrompus par le gouvernement : « sinon, le point le plus important pour la population à la base, c’était la baisse du prix du carburant. Le reste, c’est zéro » s’énerve un vendeur de ciment à la Sassé.

Pour ce vendeur d’appareils électroménagers rencontré devant sa boutique fermée, il n’est plus question pour les commerçants d’accompagner une grève syndicale en Guinée.

En réalité, avec cette grève syndicale mal préparée, les citoyens de Labé ont subi des mesures draconiennes très spécifiques pour rien. Car, les responsables syndicaux ont imposé à la population même la fermeture des essenceries.

Durant toute la période de cette grève, le litre d’essence a été vendu jusqu’à 20 mille francs guinéens dans la ville de Labé, malgré les complaintes des gérants des différentes stations services et les multiples appels des autorités locales.

Les gérants des stations qui redoutaient une baisse du prix du carburant à la pompe suite à cette grève voulaient avoir la possibilité de vider leurs stocks avant l’accord fatidique. Mais, en vain. Le gouverneur et le préfet ont tout fait pour que les leaders syndicaux comprennent que c’est à Labé seulement que les stations sont fermées. Sadou Keïta et Commandant Lamarana Diallo n’ont pas réussi à se faire comprendre jusqu’à la fin de la grève.

Curieusement, malgré la fermeture des stations, le marché noir était régulièrement alimenté au grand-dame du pauvre consommateur. Parce que tout simplement des réseaux de trafics de carburant se sont formés autours de certains responsables syndicaux qui tiraient naturellement un profit de la situation.

Histoire de dire que les leaders syndicaux de Labé sortent de grève par la petite porte. 

Idrissa Sampiring Diallo pour Guineematin.com

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